Des agriculteurs soupçonnés de polluer l’eau potable en Haute-Vienne

Après la pollution de plusieurs captages d’eau potable, agriculteurs et élus des secteurs de Nexon, Meyze et Janailhac en Haute-Vienne ont été convoqués par les gendarmes. Ils devaient répondre aux questions des enquêteurs de l’Office français de la biodiversité. Pollution aux pesticides contestée par les protagonistes incriminés.

Dans son champ de Janailhac, Clément Gizardin, agriculteur, garde un mauvais souvenir des accusations portées contre lui par les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité.

“Nous avons été choqués d’apprendre qu’il y avait des dépassements de seuils dans le captage d’eau, defends Clément Gizardin. Nous n’avons jamais eu d’information de qui que ce soit sur ces seuils de produits dans le bassin versant. Nous les avons maintenant, ainsi que les agents de l’OFB.

Le pesticide concerné est le métolachlore. En 2023, lors des contrôles qui ont révélé sa présence, le seuil autorisé était de 0,1 microgramme par litre ; depuis, ce seuil a été relevé à 0,9 microgramme par litre. Aujourd’hui, les dernières analyses transmises par l’ARS montrent un taux de 0,36 microgrammes par litre, ce qui provoque l’incompréhension du président de la Chambre d’agriculture de Haute-Vienne.

« Ayons la preuve que les métabolites ont été trouvés et qu’ils sont à un seuil critique qui permet à l’eau de ne pas être potable. Nous l’attendons avec impatience. Si jamais nous avions aussi des agriculteurs qui auditionnaient pendant longtemps alors que cela n’était pas nécessaire, ce serait un énorme échec. tempête Bertrand Venteau, le président de la Chambre d’agriculture de Haute-Vienne.

Quoi qu’il en soit, des traces de pesticides sont encore présentes dans les points de captage, mais rien d’inquiétant selon le maire de Janailhac.

L’enquête pour trouver l’origine des pesticides se poursuit. C’est le centre régional de l’environnement du parquet de Limoges qui devra établir les responsabilités.