Rachida Dati proposes an additional 300 million euros for heritage

Rachida Dati proposes an additional 300 million euros for heritage
Rachida Dati proposes an additional 300 million euros for heritage

Selon le ministère de la Culture, 20 % des 45 000 monuments historiques de sont en «mauvais état» et 5% d’entre eux sont pairs «en danger» et «sont susceptibles de disparaître».

Rallonge budgétaire de 300 millions d’euros pour le patrimoine, plan sur la liberté de création : Rachida Dati a défendu mardi son budget 2025 devant la commission de la culture du Sénat, renouvelant également sa proposition controversée de rendre payant l’entrée à Notre-Dame-de-Paris. Le ministre de la Culture a d’abord profité de cette audition pour annoncer le dépôt d’un amendement du gouvernement proposant 300 millions d’euros supplémentaires pour le patrimoine, censé être discuté le 13 novembre devant cette même commission.

« À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle »a justifié Rachida Dati, évoquant l’Etat “alarmant” patrimoine. Selon elle, 20 % des 45 000 monuments historiques de France sont en « mauvais état » et 5% d’entre eux (2 000) sont même “en danger” et « risquant de disparaître ». Si l’amendement était adopté par le Parlement, cette somme s’ajouterait aux 1,2 milliard d’euros que représente le patrimoine dans un budget Culture de 4,45 milliards d’euros prévu dans le projet de loi de finances. « Très concrètement, cet amendement permettra un effort supplémentaire de 55 millions d’euros pour les monuments historiques en régions »a poursuivi le ministre. Son ministère a précisé que cette aide bénéficierait par exemple à la tour Saint-Nicolas de La Rochelle, qui menace de s’effondrer.

« Attention particulière » pour Versailles et le Centre Pompidou

Selon Mme Dati, l’amendement débloquera également “une enveloppe de 23 millions d’euros pour les musées des territoires, avec une attention particulière aux petits musées des zones rurales”. Enfin, “il permettra d’autres installations dans les régions, comme des centres de conservation et d’études archéologiques”a-t-elle ajouté. Selon elle, “une attention particulière” sera porté « pour les besoins les plus pressants de nos grands établissements »: Centre Pompidou à Paris, Château et domaine de Versailles, Fontainebleau et Chambord.

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La ministre a également réitéré sa volonté de mettre en place un “une tarification de l’entrée de Notre-Dame-de-Paris, qui pourrait débloquer 75 millions d’euros pour financer la restauration du patrimoine religieux en région”sans préciser si elle envisageait cette mesure comme permanente ou temporaire. Elle a précisé que, “si le diocèse (de Paris, NDLR) est d’accord”cette entrée payante pourrait être collectée par le Centre des Monuments Nationaux pour être redistribuée au diocèse et aux territoires, “sans toucher à la loi de 1905” de séparation de l’Église et de l’État. Fin octobre, le diocèse a insisté sur le principe de « entrée gratuite dans les églises et cathédrales »défendu par l’Église catholique en France, tandis que Notre-Dame de Paris figure parmi les édifices les plus visités d’Europe, avec 12 millions de personnes en 2017 et “14 à 15 millions” attendu après sa réouverture prévue le 7 décembre.

Rachida Dati aussi une nouvelle fois proposée « des tarifs différenciés pour les grands opérateurs (musées et sites touristiques, ndlr) recevant plus de 60 % de publics étrangers ». Elle a également annoncé vouloir rendre plus concrète l’utilisation de l’argent récolté par la souscription lancée par Emmanuel Macron en 2023 pour aider les petites villes à préserver leurs édifices religieux en péril, qui vise à récolter 200 millions d’euros en quatre ans. À la fin du mois, « un plan qui concernera la liberté de création » seront également présentées, alors que plusieurs acteurs du spectacle vivant ont exprimé leur inquiétude ces dernières semaines de voir des pièces ne trouver pas de présentateur lors des tournées, en raison de sujets prétendument trop sensibles ou controversés. Autre annonce : la reprise d’une mission sur le « modèle économique du spectacle vivant » et la pérennité de son financement, sans plus de précisions à ce stade.

 
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