l’essentiel
Les avis sont majoritairement favorables, après la présentation du projet de complexe sportif, éducatif et associatif qui achèvera une transformation du village.
Lors de la réunion publique du 23 mai, au Foyer des Campagnes, les opposants au projet de « nouveau stade » tel qu’il était présenté, se sont fait entendre à l’issue de la séance.
L’association « Eveil Citoyen » initiée par Jacques Refloch, trouve sous-évalués les chiffres avancés par la municipalité qui envisage la construction d’un complexe sportif, éducatif et associatif. La crainte exprimée par les manifestants est le besoin d’emprunts qu’elle juge trop important et qui, selon elle, embarrasserait la prochaine municipalité et compromettrait d’éventuels nouveaux projets.
Les élections municipales sont encore loin, mais si Corneille disait dans Polyeucte : « le désir augmente quand l’effet recule »*, on pourrait dire ici que le désir augmente quand les faits se rapprochent.
Cette question est pourtant légitime puisque dans les années 1975, un investissement risqué avait mis en péril les finances de la commune ; les vieux Layracais s’en souviennent.
“On limite le recours à l’emprunt”
Ces critiques n’ont pas entamé l’enthousiasme de la majorité des acteurs qui voient d’un bon œil l’aménagement de l’entrée sud de Layrac. Comme le disait le maire, pour avancer, il faut prendre des risques. Ici, ils sont mesurés. C’est ce qu’explique Claude Raymond, adjoint aux finances. « Nous limitons le recours à l’emprunt, en gérant le plan pluriannuel d’investissement communal sur 4 ans. Notre objectif est de limiter le recours à l’emprunt à un maximum de 2,5 millions d’euros. Nos prévisions s’élèvent à 2.044.000 €, ce qui nous laisse une marge de manœuvre de 455.900 € pour faire face aux hausses de prix ou autres imprévus.
Ces chiffres ne concernent pas uniquement le complexe sportif. Rappelons que sont en jeu la construction d’un rond-point sur la N 21, l’aménagement du restaurant scolaire et celui du secrétariat de la mairie. Livraison prévue du complexe sportif à l’automne 2026.
Notre village a changé d’aspect, estiment les partisans du projet, et l’aménagement de la zone sud viendra compléter l’opération. On verra la construction de logements dans l’ancien stade, et des logements sociaux apparaître le long de la route qui mènera au site prévu. Il s’agit d’un aménagement nécessaire pour un village de près de 4 000 habitants, estime la municipalité, sans compter l’indispensable salle polyvalente.
340 diplômés ASL
Pascal Mel, coprésident de l’ASL, s’est dit satisfait de ce projet qui comprend un centre de rugby féminin. Elle fait état de 340 licenciés avec de nombreuses équipes de jeunes qui, pour l’instant, ne disposent pas de l’espace nécessaire.
De son côté, Mathieu De Carli, manager du club, a mis en avant le rôle social de l’ASL qui donne une chance aux joueurs de haut niveau en fin de contrat et devient une force d’insertion professionnelle pour les rugbymen étrangers. Le mot de la fin a été donné à Alain Garbino, ancien pilier du SUA, 3 fois champion de France avec la Nationale B. « Je félicite la municipalité pour ses initiatives qui ont changé notre village et qui, à travers son club de rugby, donne une belle image. »
