Genvia va tester la production d’hydrogène décarboné chez ArcelorMittal en Lozère

Genvia va tester la production d’hydrogène décarboné chez ArcelorMittal en Lozère
Genvia va tester la production d’hydrogène décarboné chez ArcelorMittal en Lozère

Les conditions financières du test sont confidentielles. En quête de décarbonation, l’usine ArcelorMittal produit 100 000 tonnes par an d’aciers électriques de haute performance, destinés aux véhicules électriques et hybrides et aux alternateurs pour la production d’énergie. L’électrolyseur expérimental à oxyde solide Genvia SOEL200 sera capable de produire jusqu’à 200 kilos d’hydrogène par jour (puissance électrique équivalente à 300 kW). « Cela représente 70 à 80 % des besoins en hydrogène de l’usine »» évalue Bruno Ribo, directeur des opérations d’Electrical Steel ArcelorMittal Flat Europe. Lors du test, l’hydrogène décarboné remplacera l’hydrogène utilisé dans le processus industriel, issu du reformage du méthane à la vapeur. « L’usine, qui fonctionne 24h/24 et 7j/7, a besoin d’hydrogène d’excellente qualité »souligne Bruno Ribo.

Etudes foncières pour l’usine « deuxième génération »

Le démonstrateur intégrera une unité de récupération de chaleur issue du processus de la ligne de recuit continu pour maximiser l’efficacité et le coût de la production d’hydrogène, ainsi qu’une unité de purification/compression de l’hydrogène. Selon Genvia, il s’agira du premier site à coupler, à la demande, l’hydrogène issu de l’électrolyse avec celui produit par le procédé existant. « Le test durera six mois à un anindicates president Florence Lambert to L’Usine Nouvelle. Ce premier démonstrateur de l’industrie est une première mondiale et pour nous un vecteur d’apprentissage. Outre la sidérurgie, Genvia a identifié des domaines d’application dans la chimie, le raffinage, les industries thermiques, et la fabrication d’électrocarburant eSAF pour l’aviation (un accord d’étude a été signé avec Airbus début 2024) ou dans un éventuel couplage aux réacteurs nucléaires. du futur.

À Béziers, une réplique grandeur nature du futur démonstrateur industriel est finalisée grâce à la ligne de production pilote inaugurée en juin 2023, que Genvia améliore constamment. « L’objectif est de simplifier le processus, d’économiser de la matière, d’accélérer le rythmeexplique Florence Lambert. En trois ans, nous avons ajouté 40 brevets aux 40 du CEA. Nous avons protégé toute la chaîne de valeur. La première génération d’électrolyseurs Genvia est annoncée trois fois plus puissante que le démonstrateur Lozère, et plus compacte. «Nous lancerons notre premier produit de 1 mégawatt fin 2026dit Florence Lambert. Nous sommes à l’heure. »

Une nouvelle usine prévue à Béziers

90 personnes travaillent actuellement à Béziers (où l’opérateur est hébergé par l’usine SLB) et 160 au total avec les équipes de Grenoble (centre de recherche et développement) et de Clamart. L’implantation d’une usine « deuxième génération » à Béziers est prévue pour 2027-2028. « Genvia a obtenu un soutien de 200 millions d’euros », a rappelé le 4 novembre le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch. Genvia est soutenue par 2030 et a obtenu le PIEEC Hy2Tech en septembre 2022. Fin janvier, la commune de Béziers La communauté urbaine Méditerranée et son aménageur Viaterra ont conclu un protocole foncier avec Genvia pour étudier en priorité l’implantation de la future usine, prévue pour 2028 et porteuse de plusieurs centaines d’emplois, dans le quartier de Mazeran à Béziers. Ce dernier fait partie des 55 chantiers « clé en main France 2030 » sélectionnés en avril 2024.

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