L’association Anticor a fait un signalement à la justice visant Oumar Ba, adjoint au maire de Compiègne, selon les informations du Parisien.
14 777,99 euros. Voici le montant des factures de téléphone d’Oumar Ba, adjoint au maire de Compiègne chargé de la politique de la ville, entre novembre 2020 et juin 2022. Un montant qui lui a valu un signalement à la justice de l’association Anticor, selon une information révélée mardi par Le Parisien .
La facture de téléphone de l’élu local aurait commencé à grimper lorsqu’il était candidat aux élections législatives de juin 2022 dans la neuvième circonscription des Français de l’étranger (Maghreb et Afrique de l’Ouest). Un vote qui l’a amené à se rendre à plusieurs reprises sur le continent africain pour se faire connaître des électeurs, précise le quotidien – sans succès puisqu’il n’a obtenu que 0,5% des voix. C’est ainsi que facture son internet, le fameux « données cellulaires »ont fortement augmenté, entraînant une augmentation de ses factures de téléphone. Celles-ci ont été réglées aux frais du contribuable, d’où le rapport pour « détournement de fonds publics » d’Anticor.
« Monsieur Ba ne perçoit plus ses indemnités d’assistant »
« Certains agents municipaux de Compiègne bénéficient d’une prise en charge de leurs frais de téléphone dans le cadre de leurs activités »explique à parisien Christian Maury, co-référent de l’association, qui souligne néanmoins que “l’éventuelle utilisation immodérée par M. Ba de son téléphone portable à l’étranger ne semble guère compatible avec ses fonctions de député”. « Ce rapport au procureur ne me dit rien, répond le maire de la commune Philippe Marini (LR). Depuis quelques temps, un accord a été trouvé avec le trésorier communal pour un remboursement progressif avec retenue à la Source tenant compte des revenus de l’intéressé. Et cela dure depuis un an et demi. En conséquence, M. Ba ne reçoit plus ses indemnités d’assistant.
Avec notre confrère, le procureur de la République, Guillaume Dupont, affirme qu’un “Une enquête préliminaire a été ouverte le 27 juin 2024” et ça “Les enquêtes sont en cours”. Les élus de la ville de Compiègne multiplient les démêlés avec la loi. Depuis septembre dernier, la conseillère municipale Claudine Gréhan fait également l’objet d’une enquête pour « prise illégale d’intérêts »comme révélé Le Parisien .