La mesure supprimant la TVA et l’octroi de mer sur 7 000 produits essentiels aux Antilles pour lutter contre la vie pourrait être adoptée en loi de finances. Pour le président de l’association des maires de Guadeloupe, Jocelyn Sapotille, c’est loin d’être la solution. Ce sont les marges qu’il faut aborder.
Des représentants du Rpprac, l’association martiniquaise, se sont rendus en France pour participer à une mobilisation à Paris.
Le « Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes » refuse le protocole signé par la collectivité locale de Martinique, l’État et les grandes surfaces. Un bras de fer qui continue.
Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la communauté de Martinique a rencontré les membres du gouvernement, les députés ont adopté deux amendements. Le premier, celui du gouvernement, pour l’exonération des taux de TVA sur les produits alimentaires, le second, des députés socialistes qui ont voté la suppression de la TVA en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.
Mais pour le président des maires, Jocelyn Sapotille, il ne faut pas se tromper dans la lutte, c’est aux marges qu’il faut s’attaquer.
La nourriture n’est pas plus taxée en Guadeloupe que la nourriture ne l’est à Paris. Et pourtant, la nourriture est plus chère. Mais nous faisons croire à tout le monde que c’est à cause des impôts. Ce n’est pas vrai. Cela est bien sûr dû aux marges qui sont exorbitantes, à cause du manque de concurrence, des coûts de transport, à cause des marges arrière qui ne sont pas réaffectées aux consommateurs. Je dis aux consommateurs guadeloupéens, reprenez votre pouvoir, s’il vous plaît !
Jocelyn Sapotille, président de l’association des maires de Guadeloupe
Des parlementaires et élus d’outre-mer ont demandé des audiences auprès du Premier ministre et du ministre chargé de l’Outre-mer.
La vraie solution n’est pas opportuniste, elle n’est pas cyclique, elle est structurelle. Nos marchés, qui sont les marchés des Caraïbes, qui sont les marchés du Pacifique, qui sont les marchés de l’océan Indien, doivent être libérés selon les normes européennes.
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