en Lot-et-Garonne, l’agriculture biologique garde les pieds sur terre

en Lot-et-Garonne, l’agriculture biologique garde les pieds sur terre
en Lot-et-Garonne, l’agriculture biologique garde les pieds sur terre

« Ici, on garde le cap. Il n’y a pas de catastrophe majeure en matière organique. Bien sûr, il y a des déconversions, notamment dans les grandes cultures. Mais nous rencontrons des porteurs de projets motivés, qui souhaitent vivre de leur métier », constate Irène Carrasco, présidente d’Agrobio et arboriculteuse de pruniers bio. Pour ce 13ème Mois du Bio en Nouvelle-Aquitaine, agriculteurs, distributeurs et transformateurs partageront leurs connaissances sur le terrain et lors de conférences en ligne (lire par ailleurs).

Cette bonne dynamique est due à plusieurs facteurs : « Nous sommes un département historique en termes de développement de l’agriculture biologique. Et tous les acteurs – les associations Agrobio (au niveau départemental) et Interbio (au niveau régional), ainsi que la Chambre d’agriculture – travaillent dans le même sens », explique Irène Carrasco. Dans le département, 83 % des communes comptent au moins un producteur bio sur leur territoire.

Pas d’angélisme

Pour autant, aucun angélisme de sa part, ni de celui des techniciens qui l’entourent : Anaïs Lamantia pour Agrobio 47, Séverine Chastaing pour la Chambre et Magali Colombet pour Interbio. « On voit que, dans les grandes et moyennes surfaces (GMS), les rayons bio s’effondrent. En revanche, dans la vente directe (marchés bio, Amap), les clients restent fidèles. Et dans les magasins spécialisés, les ventes ont augmenté de 7% », constatent-ils. En , le marché de l’agriculture biologique représente un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros. C’est 4 milliards dans ces magasins spécialisés. « Notre avantage, dans le Lot-et-Garonne, c’est d’avoir des exploitations à taille humaine et une diversité de cultures. » Ainsi qu’une clientèle soucieuse de sa santé et de son alimentation, avec une envie de manger local et de saison.

L’agriculture biologique ne se porte donc pas mal dans le département, même si « on constate quand même une baisse des conversions ». Et les retards législatifs n’arrangent pas les choses. « Il faut respecter la loi Egalim 3 avant de se lancer dans autre chose », plaide Irène Carrasco.

Durant un mois donc, tous les acteurs et outils du secteur seront en action. « Il ne s’agit pas de dire à tout le monde de passer au bio. Mais pour permettre à ceux qui le souhaitent de se lancer en connaissance de cause et avec un accompagnement. »

Au programme de terrain

Mardi 5 novembre : verger diversifié, du projet théorique à la mise en pratique, aux Vergers du Singla, à Condezaygues, de 14h à 17h
Mardi 12 : découverte du Marchand d’Appétit, à Port-Sainte-Marie, présentation de la plateforme et des circuits de distribution, de 14h à 16h
Mardi 19 : les grandes cultures bio face au changement climatique, chez Pascal Boyer, à Montastruc, de 14h à 17h
Mardi 26 : production de PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales), au Gaec Neoherba, à Devillac, de 14h à 16h
Inscription obligatoire sur www.moisdelabio.fr
Des conférences en ligne sont proposées autour des opportunités de grandes cultures, de la viabilité des exploitations maraîchères en circuit court, etc. Inscriptions obligatoires.

 
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