La France est connue à Bruxelles comme le fer de lance des ambitions environnementales qu’elle a portées à travers le Green Deal européen, un ensemble de mesures visant à mettre l’UE sur la voie de la transition écologique votée ces dernières années. Cette réputation durera-t-elle longtemps sous le nouveau gouvernement ? Antoine Armand, le ministre de l’Économie, veut revoir les amendes que devront payer les constructeurs automobiles s’ils ne parviennent pas à vendre suffisamment de voitures électriques en 2025. Elles représentent des milliards d’euros au niveau européen et des centaines de millions d’euros côté français. . Il y a quinze jours, lors du Mondial de l’Automobile de Paris, le ministre avait salué les efforts des groupes français et promis qu’il n’était « pas possible que des sanctions soient imposées ». La France explore ainsi « toutes les flexibilités – en coalition avec [ses] partenaires européens » pour éviter ces amendes. Lundi, le ministre a réitéré sa demande d’abord dans un entretien aux Echos, puis en personne avec ses homologues européens à Bruxelles. Il demande à la Commission une solution pour que les constructeurs qui ont investi dans l’électrification n’aient pas à payer.
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