Ils visent évidemment avant tout à prévenir les maladies sexuellement transmissibles. Mais les préservatifs de la Ville de Paris – distribués chaque année au nombre de 150 000 dans les structures sociales et sanitaires ou dans les établissements dédiés à la jeunesse – s’adaptent aussi aux enjeux sociétaux de notre époque : leur conception future vise à sensibiliser le public au consentement.
Un jury a récompensé le travail de Laurine Frigerio, une jeune designer parisienne, lauréate d’un concours lancé autour du thème du consentement. La recherche de l’illustration future s’est concentrée sur les moyens d’inciter, à travers l’illustration, à « utiliser le préservatif comme vecteur positif sur la question du consentement et de la lutte contre le Sida. Pour une vie sexuelle libre et sûre », résume Anne-Claire Boux, adjointe à la maire de Paris chargée de la santé.
Laurine Frigerio a proposé une illustration reprenant le simple mot « Oui », orné d’un préservatif sur l’une de ses lettres. De quoi séduire le jury composé d’Anne-Claire Boux, du chroniqueur David Castello Lopes, de l’animatrice Valérie Damidot et de la journaliste Anna Toumazoff. A leurs côtés, des acteurs sociaux de premier plan comme le président de Vers Paris Sans Sida, Christophe Martet, la codirectrice du Planning familial, Caroline Rebhi, la médecin-chef du centre de santé sexuelle de la Ville de Paris, Sophie Florence, et la Le manager d’Aides Paris, Patrick Descamps, a également pris part aux votes.
Ce concours s’inscrit “en droite ligne de notre politique volontariste en matière de dépistage et de prévention des infections sexuellement transmissibles, notamment via ses centres de dépistage parisiens”, fait valoir la municipalité. Le dépistage semble atteindre une sorte de plateau après sa réaugmentation post-crise sanitaire et les plus jeunes se protègent et se dépistent moins. » Ces nouveaux packagings auront peut-être un effet bénéfique sur ces chiffres.
