Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
4 novembre 2024 à 11h21
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” Le industrie apicole “L’année 2024 dans l’Hérault présente un bilan contrasté, avec une nouvelle année éprouvante pour nos colonies d’abeilles”, révèle le Jeunes agriculteurs -JA- from Hérault.
Cette année, l’apiculture a rencontré de nombreux défis : après un bon démarrage à la fin de l’hiver, avec peu de mortalité et de solides réserves dans les ruches, la miellée de romarin a bien démarré dans certains secteurs. Cependant, le printemps a été marqué par des conditions climatiques difficiles, notamment dans les garrigues.
Petit miel de châtaignier
Des pluies irrégulières, ainsi qu’un manque de nectar et de pollen ont rendu indispensable l’alimentation des colonies jusqu’en mai. « Malgré cela, la fin du printemps a offert de belles miellées tardives, notamment sur le dorycnium et la ronce. En revanche, les conditions n’ont pas permis une récolte abondante sur les châtaigniers dans les cantons supérieurs», analyse la JA 34.
Face à la chaleur estivale et à la sécheresse, les apiculteurs ont dû transhumer leurs ruches vers des zones plus favorables comme la Provence, à l’est et le Lauragais, à l’ouest. La récolte de tournesol était timide, mais celui de miel de lavande était plus satisfaisant.
À l’approche de l’hiver, la pression de frelon asiatique qui perturbe les abeilles et limite leur butinage, constitue un défi supplémentaire. Malgré les récentes tempêtes, davantage de pluie serait nécessaire pour soutenir la végétation. Une autre réalité à surmonter, vols de ruchers plus nombreux, notamment au nord de Béziers.
« Nous regardons désormais vers 2025, laissant derrière nous une année 2024 marquée par les difficultés et l’épuisement. Quant au marché du miel, il reste encore désorganisé, ce qui complique encore davantage le travail des apiculteurs », déplore la JA 34.
Importations
Constat des Jeunes Agriculteurs de l’Hérault : « Tout d’abord, la méfiance des consommateurs, alimentée par les différents scandales relayés par les médias sur les miels falsifiés ou frelatés, notamment ceux importés de Chine, que l’on retrouve largement dans de grandes surfaces. Ensuite, l’importation de miel bon marché en Europe contribue à faire baisser les prix du miel de gros en France, alors que nos coûts augmentent. Cela pourrait créer des pressions sur la trésorerie et conduire à une réduction des achats de miel français par les commerçants. Et de lancer, tout miel, cet appel aux consommateurs : « ‘Acheter du miel français, c’est soutenir nos apiculteurs tout en bénéficiant d’un produit authentique et de qualité.’ Un message concernant le risque de déclin de ces amoureux de la terre à l’ère du changement climatique.
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