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C’est une petite phrase qui clarifie un flou entretenu par la droite au gouvernement ces derniers jours. Interrogé ce dimanche 24 novembre sur le mandat d’arrêt international émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et si ce dernier serait arrêté sur le sol français, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a affirmé, sur le plateau de France 3, que « La France appliquera toujours le droit international ».
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Pas question donc, comme le réclamaient le député LR Philippe Juvin ou son collègue du Rassemblement national Philippe Ballard, d’ignorer le mandat d’arrêt de la CPI, une institution internationale qui brille par son « anti-israélisme primaire »selon le premier. « Il y a clairement une volonté d’humilier Israël à travers cette décision »avait même regretté le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu sur franceinfo vendredi. « Tout ce qui fait obstacle à une solution politique n’est pas forcément le bienvenu pour le moment »a ajouté le député macroniste Sylvain Maillard sur la même antenne.
Une « question hypothétique » ?
Du côté du gouvernement, le flou était de mise jusqu’à présent… Le porte-parole de la diplomatie française, Christophe Lemoine, s’est limité, vendredi, à “prendre note” de la décision de la CPI et de rappeler « l’engagement de longue date [de la France] en soutien à la justice internationale » et « son attachement au travail indépendant de la Cour ».
La précision est donc apportée. Et cela rassurera probablement l’ancien ministre des Affaires étrangères (et Premier ministre) Dominique de Villepin, pour qui la France risquait de perdre sa crédibilité, notamment sur le dossier ukrainien, si elle refusait de respecter un mandat de la cour. ” La France a déjà répondu. Elle appliquera — et elle l’avait déjà annoncé par la bouche de M. Séjourné — bien sûr la décision de justice de la Cour pénale internationale. », espérait-il jeudi, sur LCI.
Jean-Noël Barrot a toutefois précisé que l’arrestation de Benyamin Netanyahou en France demeure “une question hypothétique à laquelle je n’ai pas à répondre tant qu’elle est hypothétique”. Et le chef de la diplomatie française a souligné que ce mandat n’était que le “officialisation d’une accusation” et non un jugement.