Wilfried Devillers / Crédit photo : Damien MEYER / AFP
8h35, le 4 novembre 2024
La semaine dernière a été une semaine sombre pour le trafic de drogue. Partout en France, de Rennes à Valence en passant par Poitiers, quatre personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées dans des fusillades et rixes liées au trafic de drogue. Pire, ces violences n’épargnent plus les villes moyennes.
Point de bascule
Ainsi, à Poitiers, ville de seulement 90 000 habitants, le 31 octobre, il était 23 heures lorsqu’une fusillade éclata devant un fast-food. Pas moins de cinq adolescents ont été blessés, dont un grièvement. Il est décédé quelques heures plus tard. Le lendemain, le ministre de l’Intérieur l’a assuré, les fusillades étaient bien liées au trafic de drogue.
« Nous sommes à un point de bascule, et ce point de bascule nous impose des choix. Soit il y a une mobilisation générale, soit il y a une mexicanisation du pays. C’est le choix qui s’offre à nous », insiste le nouveau locataire de Beauvau. Le ton du ministre est alarmiste et pour cause : quelques jours plus tôt, à Rennes, un enfant de cinq ans a été grièvement blessé par balle, victime collatérale d’une fusillade, également liée à la drogue.
Deux fusillades en 24 heures à Valence
Bruno Retailleau était également de passage dans la ville le 1er novembre. Mais cela ne s’arrête pas là dans la cité bretonne, puisque au lendemain de la visite du ministre, un homme de 20 ans est poignardé, à proximité d’un point de deal dans le hall d’un immeuble.
Enfin, près de Valence, la ville a connu deux fusillades en moins de 24 heures : la première a eu lieu dans la nuit du 31 octobre devant une discothèque, un rugbyman de 22 ans a reçu une balle dans la tête. Le lendemain, un autre jeune homme a été abattu. Il était connu de la police pour trafic de drogue.
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