« Sans l’aide du FEDER, ces réhabilitations de logements sociaux n’auraient pas été possibles »

« Sans l’aide du FEDER, ces réhabilitations de logements sociaux n’auraient pas été possibles »
« Sans l’aide du FEDER, ces réhabilitations de logements sociaux n’auraient pas été possibles »

Directeur général d’Alogea, une entreprise de logement social à la tête d’un parc de 5 000 logements dont la majorité est située dans l’Aude, David Spanghero affirme l’importance des fonds européens reçus dans le cadre d’opérations de réhabilitation énergétique et thermique.

228 logements chauriens à Fontanilles et Fontaine d’Arrail ; 55 du bâtiment du Sacré-Cœur, dans la cité Albignac de Carcassonne ; 97 dans les immeubles Sologne, Savoie et Ile-de-France, dans le quartier Saint-Antoine, à Limoux ; 272 à Port-la-Nouvelle, dans le quartier Avenir I-II-III ; Carcassonne, toujours, avec 62 villas à Ozanam, mais aussi 119 logements dans les immeubles Béarn et Berry, à Viguier ; 241 logements collectifs de la résidence Razimbaud à Narbonne, également concernés par les 62 logements collectifs de la résidence Saint-Vincent ; Carcassonne, toujours, avec 349 logements collectifs et individuels dans la résidence Grazailles ; et enfin Port-Leucate, avec 50 villas dans la résidence Les Capitelles.

Voici en détail les logements du parc Alogea, une entreprise de logement social, qui ont bénéficié de financements européens pour des opérations de réhabilitation énergétique ou thermique : plus précisément du fonds européen de développement régional, du FEDER, et du REACT-UE. (Aide à la relance pour la cohésion et les territoires d’Europe), un plan de relance de 47,5 milliards d’euros initié par l’Union européenne (UE) pour faire face aux conséquences économiques du Covid.

15,50 millions d’euros de fonds européens pour 1 830 logements réhabilités

Pour David Spanghero, directeur général d’Alogea, à la tête de près de 5 000 logements répartis dans 60 communes, dont 2 100 à Carca Agglo et 1 800 dans le Grand Narbonne, l’évidence mérite d’être affirmée : « Sans fonds européens, non, ces projets n’auraient pas été possibles. Ou du moins pas avec ce niveau de qualité. Une affirmation chiffrée : sur la programmation 2014-2020, avec des projets «prolongé jusqu’à fin 2022, et opérations livrées début 2023»Feder et Feder REACT UE auront permis à Alogea de bénéficier de 15,50 M€.

Une manne qui, précise le directeur général, « a contribué à 81 M€ de financement et à la réhabilitation de 1 830 logements (un autre programme a été réalisé à Pamiers, NDLR). Sans oublier de rappeler que, pour la programmation 2007-2014, l’Europe aura contribué à hauteur de 1,3 million d’euros “pour 14 millions d’euros d’investissements” et près de 300 foyers touchés. Avec ses fonds, l’UE a pris les choses en main « 50 à 60 % » de la « partie rénovation énergétique » : car en parallèle de cet objectif, Alogea a investi pour améliorer le bâtiment, entre peinture, sécurité électrique, réfection des cages d’escalier, installation d’ascenseurs.

David Spanghero, PDG d’Alogea.
Indépendant – BOYER Claude

Sur le total de 81 millions d’euros engagés, les fonds de l’UE représentent donc près de 20 % : « Le reste aura été financé avec un prêt, à hauteur de 60 %, de la Banque des Territoires ; avec des fonds propres, environ 20 %, financés par des certificats d’économie d’énergie et des réductions d’impôts. des paiements fonciers payés par l’État et enfin avec un peu de fonds de l’agence nationale de rénovation urbaine et le soutien des autorités locales.

Après ces travaux, 100 % de ces logements sont en A ou B au diagnostic de performance énergétique.

C’est tout pour la table ronde. Mais pour revenir à l’Europe et à son soutien à la réhabilitation énergétique, David Spanghero souligne l’importance de l’approche pour une « un patrimoine immobilier ancien, datant des années 1960-1970. Ces travaux ont permis de réduire la consommation énergétique des logements de 35 %. Bien entendu, l’essor de l’énergie n’a pas permis d’obtenir l’équivalence sur les factures des ménages.

Mais le directeur général rappelle : « Ces travaux assurent un meilleur confort, avec moins de variations de température. » Et pour continuer : « Aujourd’hui, après ces travaux, 100 % de ces logements sont en A ou B au diagnostic de performance énergétique (DPE) ; sur notre stock total, nous sommes à 90% en A, B ou C. Nous avons vraiment bénéficié du levier que représentent les fonds européens pour agir.

Une démarche qui implique de déposer des dossiers auprès de la Région, et des manœuvres pour gérer les fonds européens. Dossiers nécessitant de démontrer les gains énergétiques autorisés par les travaux : “Rien d’insurmontable, précise David Spanghero. Et vu les leviers financiers que cela représente, il est normal qu’on y consacre du temps. Il est logique de veiller à ce que les fonds publics soient utilisés correctement.»

Et espérer que le système reste tel qu’il est : « Au Parlement, il y a une discussion pour envisager que ces subventions soient remplacées par des prêts. Ce ne serait évidemment pas la même chose, notamment en termes d’endettement, pour des organismes comme nous, dont la priorité reste de proposer des loyers les plus bas possibles. Le Parlement ne doit pas se tromper dans son vote… »

Les fonds européens le sont aussi…

  • 2 400 personnes privées d’emploi ou en difficulté d’insertion accompagnés en 2023 grâce au Département et au Fonds Social Européen + (FSE +) avec en moyenne 33 projets relatifs à l’insertion socioprofessionnelle accompagnés chaque année.
  • Pour les 150 000 étudiants des 28 collèges de l’Aude, le déploiement du numérique dans le cadre du collège numérique L@bel lancé en 2013 par le rectorat. 607 000 € du fonds REACT, engagé suite au Covid, pour un investissement de 759 000 €, ont permis d’atteindre 100 % de collèges certifiés avec trois niveaux différents selon la gestion du numérique, les équipements installés et les usages pédagogiques du numérique.
  • 4 étoiles pour le camping du lac à Arquesrenommé InNature, à la fin des travaux pour un coût de 2,30 M€, dont 480 000 € FEDER. Une opération menée par la SCI Terres Rouges, pour la « réhabilitation complète d’un camping abandonné depuis près de 10 ans ». Au programme, 76 emplacements de camping, 44 emplacements d’hébergement de loisirs légers, 17 hébergements reclassés en cottages, ouverts à la location en 2022, et 2 habitats insolites. Sans oublier un bâtiment d’accueil collectif avec un espace restauration, un espace bien-être et un tiers lieu avec 3 salles de séminaire, ou encore une piscine couverte.

 
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