Cette semaine, les attentats liés au trafic de drogue ont fait de nombreuses victimes en France. L’une de ses victimes n’a que cinq ans.
Le trafic de drogue ne touche plus les grandes villes. Elle cible désormais les villes moyennes, les petites villes et les campagnes. Cette semaine en est une illustration frappante. Rillieux-la-Pape a connu trois nuits d’affrontements marquées par des incendies de bus, tandis qu’à Rennes, deux règlements de compte ont eu lieu en l’espace de quelques jours. Un garçon de cinq ans a été notamment blessé et un jeune homme tué à coups de couteau.
A Poitiers, ville de 90 000 habitants, une fusillade a fait un mort et quatre blessés, tous mineurs. Deux autres fusillades ont éclaté à 24 heures d’intervalle près de Valence, coûtant la vie à un garçon de 18 ans et à Nicolas, 22 ans. Ce dernier faisait partie du même club de Rugby que Thomas, le jeune tragiquement tué en novembre dernier à Crépol.
Rennes : un garçon de cinq ans reçoit une balle dans la tête…
Samedi soir dernier, un enfant de cinq ans, passager de la voiture de son père, a été grièvement blessé par balle dans la tête lors d’une course-poursuite survenue peu après une fusillade liée au trafic de drogue à Rennes. L’homme de 29 ans, bien connu des autorités, quittait son domicile de Maurepas pour rejoindre la commune voisine de Vézin-le-Coquet lorsque son véhicule a été pris en chasse par une autre voiture. A son bord se trouvaient plusieurs individus cagoulés et armés.
…et un jeune homme est poignardé à mort
Une semaine plus tard, au lendemain de la visite du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au quartier populaire de Maurepas, un jeune homme d’une vingtaine d’années décède grièvement blessé après avoir été poignardé dans un point de commerce. dans le quartier de Pontchaillou, à l’ouest de Rennes. Selon une Source policière, l’attaque s’est produite dans le hall d’un immeuble, où la victime a reçu plusieurs coups de couteau.
Potiers : un mort et quatre blessés, tous mineurs
Jeudi 31 octobre, vers 23 heures, une fusillade a éclaté sur la terrasse du restaurant de burger « Otentik », place Coimbra à Poitiers (Vienne), blessant grièvement cinq personnes. Le lendemain matin, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a confirmé que ces fusillades étaient liées au trafic de drogue.
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Sur BFM, le ministre a pointé du doigt les dérives liées au trafic de drogue. “La racaille de la drogue n’a plus de limites, il s’est déchaîné. Ce sont des trafiquants qui utilisent les moyens les plus féroces pour régler leurs comptes et assouvir leur désir de profit. Tout simplement, cela ne se passe pas en Amérique du Sud, mais à Rennes et à Poitiers. Nous sommes à un point critique. Nous avons le choix entre la mobilisation générale et la « mexicanisation » du pays.»
Deux fusillades près de Valence, deux morts
Dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la soirée d’Halloween, Nicolas a été grièvement blessé par balles devant une discothèque de Saint-Péray, près de Valence, et a succombé à ses blessures samedi 2 novembre. Ce jeune homme de 22 ans, rugbyman à Rugby Club Romans-Péage, évoluait dans le même club que Thomas, victime d’un autre drame l’année précédente.
Vendredi après-midi, une autre fusillade a coûté la vie à un jeune de 18 ans à Valence. Gravement blessé par balle sur la voie publique, il était en arrêt cardiaque lorsque les secours sont arrivés, mais ceux-ci n’ont pas pu le réanimer. Selon une Source policière, ce jeune, connu des services de justice, pourrait avoir été victime d’un règlement de comptes, potentiellement lié à la fusillade survenue la veille devant la discothèque de Saint-Péray.
