Comment le RER Métropolitain gagne du terrain en Gironde

Comment le RER Métropolitain gagne du terrain en Gironde
Comment le RER Métropolitain gagne du terrain en Gironde

LLa fréquentation des TER continue de croître. En 2023, sur l’ensemble du réseau Nouvelle-Aquitaine, le record est à nouveau battu, avec 95 000 personnes transportées par jour, soit une augmentation de 5,5 % par rapport à 2022, confirmant le bond de 23 %. enregistré depuis 2019, hors périodes Covid.

La démarche menée par la Région en partenariat avec la SNCF, plus le Département ainsi que Bordeaux Métropole pour la partie qui concerne la métropole bordelaise, est d’amener tous ceux qui le peuvent à privilégier le rail.

« Notre vision est de construire une alternative efficace et écologique à la voiture », résume le conseiller régional, porte-parole du Conseil régional, Bixente Etcheçaharreta, qui présidait le comité de la ligne RER Métropolitain, le 27 mai à l’Hôtel de Région. Ces réunions de concertation avec les voyageurs ont lieu entre avril et juin dans toute la région. Sur les quatorze prévues cette année, c’était la neuvième.

L’usage croissant de ce mode de transport est perceptible à l’échelle métropolitaine et au-delà. L’année dernière, la fréquentation de la ligne 41+ (Libourne-Bordeaux-Arcachon) s’est élevée à 13 300 usagers par jour (+5,4 % par rapport à 2022). En moyenne quotidienne, 1 760 (+5,1%) ont emprunté la ligne 42 (Le Verdon-Macao-Bordeaux/Pessac), 2 200 (+3,9%) ont emprunté la ligne 43 (Saint-Mariens-Bordeaux) et 9 040 (+7,4%) la ligne 44. (Bordeaux-Langon-Marmande-Agen), dont environ 5 500 sur le tronçon Bordeaux-Langon, en comptant également les usagers empruntant le trafic Bordeaux-Agen (SNCF Voyageurs est passé d’un comptage manuel en 2022 à une évaluation plus fine du nombre de voyageurs basée sur ventes et souscriptions pour l’exercice 2023, NDLR).

«Nous avons hérité en Nouvelle-Aquitaine du réseau le plus vétuste de France»

Pour attirer encore plus de monde, l’objectif, affiché en leitmotiv depuis la validation du projet de RER Métropolitain en 2018, est d’augmenter la fréquence de circulation à un train toutes les demi-heures d’ici 2030, « au minimum tout au long de la journée », sur les différentes branches.

D’ici là, tout doit fonctionner ensemble, à commencer par l’achat des trains : 18 nouveaux trains attendus à partir de 2025, dont cinq destinés au RER Métropolitain, cofinancés avec Bordeaux Métropole. Les travaux dans les gares et sur les voies vont également dans ce sens.

« Dans le ferroviaire, c’est souvent l’offre qui crée la demande », explique Bixente Etcheçahararreta. “Nous devons voir d’où nous venons”, a-t-il insisté. En 2017, le rapport Spinetta appelait à nouveau le président de la République à fermer les petites lignes. L’État défend depuis longtemps cette conviction. En Nouvelle-Aquitaine, nous avons hérité du réseau le plus vétuste de France, ce qui explique en partie les difficultés que nous avons connues cet hiver. »

Parmi les projets cités en exemple, il y a l’extension d’un quai à Cubzac-les-Ponts, achevé début 2024. Entre la décision et sa réalisation, “une dizaine de mois se sont écoulés : un temps record”, se félicite Florent Kunc, le directeur régional de SNCF Gares et Connexions. Une réactivité saluée en salle par une conseillère municipale de cette commune, accompagnée toutefois de commentaires d’habitants auxquels elle fait écho : « L’extension du quai avait pour but de faciliter le passage des trains doubles. Les rapports indiquent que ceux-ci sont assez rares, en particulier aux heures de pointe, ce qui entraîne parfois des trains bondés. »

Trains supprimés

Aux yeux des passagers, la qualité de service signifie déjà la ponctualité et le moins de surprises possible en ce qui concerne les annulations de trains, surtout au dernier moment – ​​ce que l’on appelle des « annulations opérationnelles », annoncées au départ la veille à 17 heures. « Ce sont vraiment ceux-là qui impactent directement les usagers, reconnaissent les services de la Région. Nous sommes, selon les lignes, entre 1,5% et 4% d’annulations. Aucune évolution notable sur ce point.

Ce qui a toutefois perturbé les plannings, ce sont les tempêtes de l’automne, qui ont entraîné de « nombreux chocs sur les équipements », donc indisponibles. Fin 2023, jusqu’à 25 % de la flotte était à l’arrêt.

Deux autres causes sont avancées par la SNCF : « plusieurs mouvements sociaux ponctuels » et « le manque de chauffeurs lié à des difficultés de recrutement ». Conséquence : « des résultats de fin d’année bien en deçà des attentes », constate la Région, avec seulement 79,1 % de trains à l’heure en novembre sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine.

Sur la ligne 41+, il y a eu 18,5% de trains annulés en 2023 contre 11,4% en 2022. Sur la ligne 44, on est passé de 4,3% en 2022 à 14,6% en 2023. A l’inverse, sur la ligne 43, on a constaté une diminution, de 32,4% à 14,2% en un an.

Ces statistiques contrastées ont une explication technique : sur certaines lignes, les travaux s’effectuent de nuit, sans impact sur le trafic, ce qui n’est pas le cas partout. Sur la ligne 42, la proportion de TER supprimés est relativement stable : 35,4 % en 2023 contre 38,8 % en 2022. Les abonnés les plus concernés ont eu droit à un geste commercial. Concernant la ponctualité, pas de changement notable, même si 88,7% des trains étaient à l’heure sur la ligne 43 en 2023 contre 94,6% en 2022.

TER en plus

Ces comités de ligne sont aussi l’occasion de découvrir les horaires pour 2025. Ajustés selon les souhaits suggérés par les usagers, ils ne sont pas définitifs, mais presque, reflétant des « discussions avancées ». Deux lignes sur quatre bénéficieront en 2025 de l’ajout de services, à étudier de près. Sur la ligne 43, en semaine uniquement, il y aura un aller-retour supplémentaire le midi entre Bordeaux-Saint-Jean et Saint-Mariens-Saint-Yzan. Même chose le week-end, mais le soir.

Le renforcement le plus marqué concerne la ligne omnibus entre Pessac et Macao, avec six services supplémentaires en semaine, plus une variante à noter : les deux allers-retours du soir auront Bordeaux-Saint-Jean pour terminus, sans s’arrêter à Pessac. L’objectif était d’élargir la gamme en soirée, avec un dernier départ de Pessac à 21h20 et de Macao à 21h59. Réservation d’un élu de Cussac-Fort-Médoc : « L’offre supplémentaire monte à 21h59 ». à Macao. Après, on a l’impression d’être les oubliés. » Réponse d’Étienne Picher, de SNCF Réseau : « Des études sont en cours sur la ligne du Médoc, avec de gros travaux. Nous travaillons à améliorer la desserte de la Pointe de Grave. »

Fret dans le Médoc

« Probablement dès 2026 », une fenêtre de trafic journalière permettra à « un train de marchandises » d’emprunter la ligne à voie unique du Médoc, « depuis et vers le port du Verdon », en dehors des créneaux réservés aux TER. L’annonce a été faite par SNCF Réseau.

Travaux à venir

En 2025, une réalisation est très attendue, la réouverture prévue en septembre de l’arrêt TER Talence-Médoquine, à la fois sur les lignes 41+ et 42, avec 80 arrêts par jour en semaine depuis le début, ainsi que le développement de son offre multimodale. pôle d’échanges, pour un montant total de 28,5 millions d’euros. Entre 2025 et 2026, les extensions de quai concerneront les gares de Bassens, Saint-Loubès, Saint-Sulpice-Izon et Vayres pour un montant estimé à 22 millions d’euros, financé dans le cadre du projet RER Métropolitain.
Dès 2025, de grands travaux seront entrepris entre Bordeaux et Arcachon, comme la modernisation du poste d’aiguillage d’Arcachon, pour un coût total de 86 millions d’euros, financés par l’État, la Région, le Département et Bordeaux Métropole. Le tronçon Bordeaux-Langon sera marqué en 2024 par le démarrage des travaux d’Aménagement Ferroviaire Sud de Bordeaux (AFSB), prévus jusqu’en 2032, correspondant à un budget de 900 millions d’euros. Cela inclut le réaménagement des gares de Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans.

 
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