Figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, à la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), est arrivé samedi à Paris, souhaitant « être reçu par le ministre ». des territoires d’outre-mer » et appelant à manifester dimanche.
“Nous venons dénoncer la souffrance du peuple, au plus près de ceux qui gouvernent”, a déclaré M. Petitot, dit “le R”, à son arrivée à l’aéroport d’Orly, reconnaissable à son chapeau et ses mocassins rouges. Sous le slogan de l’aéroport « Paris t’aime », une trentaine de supporters l’attendaient et criaient « on est chez nous partout, même ici ! ».
Ce déplacement intervient deux semaines après la signature d’un protocole entre l’État, les élus martiniquais et les acteurs de la distribution et de la logistique, que le RPPRAC a rejeté. Ce protocole vise à réduire progressivement de 20 % les prix de 6 000 produits en hypermarchés.
“Ils ont signé un protocole entre eux, mais la population refuse ce protocole”, a déclaré M. Petitot à l’AFP. “Nous sommes les représentants du peuple et le moindre respect serait de mettre le peuple à la table” des négociations, a-t-il insisté, au nom du mouvement lancé début septembre.
“Dans l’urgence où se trouvent la Martinique, la Guadeloupe, les autres terres, à l’heure où les petits commerces sont pillés, où il y a des dégâts, on n’a pas le temps d’attendre une invitation (du ministère, ndlr), il “C’est un état d’urgence où nous devons agir rapidement, apporter des solutions, pour que les gens soient satisfaits et que le calme revienne”, a-t-il ajouté.
“Nous ne sommes pas venus rien mendier du gouvernement Barnier”, a souligné M. Petitot, insistant sur l’idée que “les Martiniquais attendent (…) le même respect que les Français de l’Hexagone”.
Le RPPRAC n’organise pas la manifestation prévue dimanche à Paris (départ place Denfert-Rochereau à 13 heures), à l’initiative notamment de collectifs kanak, mais participera, a précisé M. Petitot, pour “faire le plus possible”. bruit possible ».
Son comité d’accueil comprenait le vice-président de l’association Ultramarins Doubout, Louis-Philippe Mars, un ingénieur de 51 ans, qui lutte notamment « contre les billets d’avion trop chers ». “Le mouvement (contre la vie chère) est né en Martinique et il serait bon qu’il s’étende à tous les territoires d’outre-mer et conduise à une prise de conscience des inégalités sur le territoire français”, a-t-il déclaré.