Le 20 novembre, Anne Boillon, l’ambassadrice de France en Azerbaïdjan, a été convoquée par le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
L’ambassadeur de France en Azerbaïdjan a été convoqué par Bakou, qui dénonce « appelle au boycott » par Paris de la COP29 qui se déroule dans ce pays, a annoncé le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères. « Le 20 novembre, Anne Boillon, l’ambassadrice de France en Azerbaïdjan, a été convoquée par le ministère des Affaires étrangères »indique un communiqué de la diplomatie azerbaïdjanaise. «Appelle au boycott de cet événement prestigieux de l’ONU (…) L’encouragement par la France de plusieurs chefs d’État à s’abstenir d’assister à l’événement, ainsi que l’adoption d’une résolution critiquant injustement la présidence (azerbaïdjanaise) et nos efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique par le Parlement européen, avec les efforts particuliers de la France au début de la COP29, sont inacceptables »a justifié Bakou.
La diplomatie azerbaïdjanaise affirme également avoir « attiré l’attention » de l’ambassadeur de France sur le fait que “Les actions de la France, qui assure la fourniture massive d’armes à l’Arménie et promeut le militarisme et le revanchisme, compromettent le processus de paix”selon ce communiqué.
Paris dénonce la « désinformation »
« Nous dénonçons fermement la désinformation sur la soi-disant campagne de boycott »a réagi jeudi Christophe Lemoine, le porte-parole de la diplomatie française, lors d’un point presse. « Lors de cette COP29, l’Azerbaïdjan gagnerait à se concentrer sur les questions liées à l’action climatique »il a continué. Mardi, l’ambassadrice d’Azerbaïdjan en France a elle-même été convoquée par Paris « suite aux propos inacceptables tenus à l’encontre de la France et des Européens par les autorités azerbaïdjanaises dans le cadre de la COP29 »La diplomatie française l’a indiqué.
L’Azerbaïdjan, dont les relations avec la France sont très tendues en raison du soutien français à son ennemi historique l’Arménie, a été accusé par Paris d’ingérence lors des récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, allégations rejetées par Bakou. Dans un discours lors de la COP29 à Bakou le 13 novembre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a réitéré ses attaques contre Paris. Devant les représentants des États insulaires, dont certains l’ont chaleureusement applaudi, il a accusé le « Le régime du président Macron » avoir « 13 personnes tuées et 169 blessées (…) lors des manifestations légitimes du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie ».
Aucun membre du gouvernement français ne participe à la grande conférence sur le climat, l’un des principaux enjeux cette année liés à la finance climat. Paris y a cependant envoyé une équipe de négociation d’une quarantaine d’experts.