On peut faire dire à une étude ce qu’on veut en fonction du message qu’on veut faire passer. Ce qu’a fait Baptiste Beaulieu, mercredi 29 octobre, sur France Inter. Le romancier et médecin généraliste a expliqué que les professionnels de santé « a mal appris à prendre soin des minorités ».
Pour illustrer son propos, il a indiqué qu’aux Etats-Unis, selon une étude publiée en 2020, les enfants noirs avaient « deux à trois fois plus susceptibles de mourir au cours de la première année de vie que les bébés blancs et que cette différence disparaissait lorsque les nouveau-nés noirs étaient soignés par des médecins noirs ».
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Une interview pour dénoncer un prétendu racisme systématique de la part des médecins des pays occidentaux sauf qu’une étude plus récente publiée dans la même revue scientifique, Proceedings of the National Academy of Sciences, qui a publié l’étude originale en 2020, prouve qu’il n’y a pas de différence dans les soins des bébés noirs par des médecins blancs ou des médecins noirs aux États-Unis.
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Éléments non pris en compte
Dans une chronique publiée dans MarianneJeudi 30 octobre, Vincent Lautard, infirmier, avocat en droit de la santé et consultant dans le secteur sanitaire et social, souligne les propos partiaux de Baptiste Beaulieu.
Pour ce faire, elle reprend l’étude de 2024 dans laquelle des experts ont détecté des éléments non pris en compte par ceux de 2020 qui montraient clairement qu’il n’y avait aucune discrimination des bébés noirs par les médecins blancs. Ils ont découvert que les experts de 2020 avaient complètement négligé les bébés de faible poids à la naissance.
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Selon les experts de 2024, « le taux de mortalité est très élevé (80% de mortalité) si le nouveau-né pèse 500 grammes ou moins et descend à un niveau proche de zéro pour les nouveau-nés pesant plus de 1 500 grammes « . Avec ces données, il n’y avait plus de différence dans la prise en charge des bébés par un médecin noir ou par un médecin blanc.