À Donchery dans les Ardennes, le centre pénitentiaire de réinsertion devrait ouvrir ses portes en 2027

À Donchery dans les Ardennes, le centre pénitentiaire de réinsertion devrait ouvrir ses portes en 2027
À Donchery dans les Ardennes, le centre pénitentiaire de réinsertion devrait ouvrir ses portes en 2027

Alors que le nombre de détenus explose en avec 79 631 en octobre pour 62 279 places, la ville de Donchery dans les Ardennes accueillera d’ici quatre ans un projet innovant destiné à accompagner les détenus vers leur libération mais aussi à limiter la récidive.

Cette expérimentation inédite en France s’inscrit dans le cadre du « plan 15 000 », le programme en cours de construction de 15 000 places de prison supplémentaires. Il s’agit d’un centre pénitentiaire appelé centre InSERRE qui pourra accueillir une centaine de détenus, quatre-vingts hommes et vingt femmes, condamnés à cinq ans de prison ou moins et qui sont en fin de peine.. Ces détenus volontaires travailleront ou suivront une formation dans une entreprise du secteur ayant accepté le projet. L’objectif affiché par le ministère de la Justice est de responsabiliser le détenu en l’accompagnant dans la préparation de sa libération, mais aussi de faciliter l’indemnisation des victimes par l’activité professionnelle. L’établissement sera situé sur la zone d’activités Ardennes Azur, à proximité du centre de la ville », pour garder cet esprit de réinsertion », explique le maire de Donchery Christian Welter.

« Dans les pays nordiques, cela permet une réduction drastique de la récidive »

Lorsque l’appel à projets a été lancé en 2020 pour accueillir cette expérimentation unique en France, Donchery n’a pas hésité à se porter candidat. « Je suis médecin à la retraite et j’exerce régulièrement à la maison d’arrêt de Charleville-Mézières », explique Christian Welter. « Je vois que la récidive est impressionnante. Ce sont souvent des jeunes qui partent sans aucune formation, sans aide et qui reviennent cinq fois, dix fois. Cela me paraissait complètement anormal et c’est notre rôle de faire quelque chose. Ce projet m’a donc semblé vraiment intéressant.
Et ce centre InSERRE, expérimental en France, est déjà bien connu dans les pays nordiquesprécise Christian Welter. Cela peut réduire considérablement la récidive

Une opportunité économique pour Donchery

Pour Donchery, ce projet de 50 millions d’euros, entièrement financé par l’État, est aussi un opportunité économique. “Il y a une centaine de travailleurs qui vont travailler au sein du centre pénitentiaire, qui vont gagner décemment leur vie et qui vivront dans notre bassin de vie, donc qui vont apporter du développement économiquese réjouit Christian Welter. Sans compter tout ce qui tournera autour pour la construction et tous les services qui en découleront en terme de commerce par exemple.

Donchery possède également un grand projet de maison médicale doté d’un centre sportif-santé et d’un centre médico-social et selon le maire, l’arrivée du centre InSERRE pourrait changer la donne. « Cela a un coût important et, sans l’arrivée du centre InSERRE, cela ne serait pas réalisable dans notre commune de 2 000 habitants. Si nous dimensionnons notre centre de santé pour nous permettre de prendre en charge les patients du centre InSERRE, il est évident que nous aurons des subventions supplémentaires et les collectivités nous aideront plus facilement.

Les travaux de construction du nouveau centre InSERRE à Donchery pourraient débuter en 2026, après désignation de l’entreprise chargée de la conception et de la construction au printemps prochain. Initialement prévu pour 2022 mais finalement reporté, l’ouverture est désormais prévue pour 2027.

Deux autres centres InSerre devraient être ouverts dans les années à venir, à Arras et Touloù les travaux ont débuté en mai dernier.

Pour en savoir plus : réunion publique ce lundi 4 novembre à 20h30 au centre culturel Joséphine Baker à Donchery.

 
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