Ce projet de réseau cyclable intercommunal enfin lancé était une bonne nouvelle qui aurait dû aller de pair avec le projet Artois Mobilités de vélos électriques en libre-service (VLS) en 2025 dans les trois agglomérations de Béthune-Bruay, Lens-Liévin et Hénin-Carvin. . Mais ce projet est totalement remis en cause : la région vient d’annoncer la fin d’une subvention annuelle versée au Nord-Pas-de-Calais qui mettra à mal le budget 2025.
L’objectif était : le développement de l’usage du vélo dans la région. 150 communes des trois aires urbaines ont été concernées par ces VLS. ” Un projet pourtant pleinement avancé » assure Jean-Pierre Sansen, maire de Ruitz, membre du conseil d’administration d’Artois Mobilités : de nombreuses communes ont déjà choisi et déterminé leurs emplacements pour les stations vélos.
Chacun devait recevoir au moins deux vélos, et le comité syndical Artois Mobilités devait choisir le 10 octobre, le prestataire chargé de la fourniture.
Mais tout a été stoppé net la veille, suite à un courrier de la Région Hauts-de-France (et plus précisément, de Christophe Coulon, vice-président en charge de la mobilité) que toutes les autorités organisatrices de la mobilité (AOM), y compris Artois Mobilités en fait partie, l’avons reçu.
Cette lettre annonce la fin du versement d’une subvention annuelle pour financer le transport scolaire des lycéens à partir de 2025 : « Nous confirmons la fin de cette participation facultative fin 2024, cotisation qui aura été versée exceptionnellement pendant 14 ans » nous indique la région, contacté.
Une aide qui n’est versée qu’au Nord-Pas-de-Calais, par choix de l’ancien conseil régional et dont l’ex-Picardie ne bénéficie donc pas.
Cette décision d’y mettre fin viendrait ainsi d’une question de réajustement par l’équité pour l’ensemble des départements de la nouvelle région Hauts-de-France.
Le manque à gagner pour Artois Mobilités s’élève à près de 2,1 millions d’euros. Des décisions sont nécessaires : ” Ne disposant pas de fiscalité propre, le budget 2025 est à ce stade amputé de plus de 2 millions d’euros, et il va falloir faire des choix. En raison de ce manque, les élus ont choisi de reporter à décembre le vote lié au déploiement du service VLS et donc l’examen de la délibération. » explique Artois Mobilités.
Le 11 octobre, Laurent Duporge, président d’Artois Mobilités, a adressé un courrier à Xavier Bertrand, président de la région visant à faire annuler cette décision de suppression qu’il qualifie de « tardif et unilatéral » et être surpris « le manque de concertation et l’absence d’ajustements possibles « . Il précise également que cette contribution était déjà inférieure à ce que coûte aujourd’hui le transport des lycéens vers le syndicat : « cela représente en réalité 7,8 M€ par an ».
Artois Mobilités espère toujours ne pas devoir abandonner le projet de vélos en libre-service mais, au pire, le reporter. À suivre.
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