En Gironde, un projet d’usine de dirigeables géants en forêt échoue

En Gironde, un projet d’usine de dirigeables géants en forêt échoue
En Gironde, un projet d’usine de dirigeables géants en forêt échoue

L’emplacement prévu étant situé sur « une grande zone humide », l’Autorité environnementale recommande de rechercher un autre emplacement pour ce projet d’usine de dirigeables géants destinés au fret lourd.

Le Figaro Bordeaux

Il s’agit d’un projet pharaonique dont les bénéfices sont loin d’être assurés. Dans la ville de Laruscade (Gironde), la start-up française Flying Whales (« Baleines Volantes ») souhaite installer une usine pour fabriquer des ballons dirigeables géants (200 mètres de long et 50 mètres de diamètre), qui auront pour objectif de transporter de lourdes charges. (jusqu’à 60 tonnes). Des machines futuristes qui visent à « révolutionner le transport de fret aérien » et de « désenclaver les territoires isolés ». Le site actuellement choisi par Flying Whales est cependant situé en pleine forêt, au cœur d’une zone humide dont la préservation est vitale pour lutter contre le changement climatique.

Après un premier avertissement publié l’année dernière, soulignant « un impact très fort sur le patrimoine régional » En raison de la destruction de 58 hectares d’habitats naturels (dont 90% de milieux boisés) et des risques encourus pour 32,5 hectares de zones humides, l’Autorité environnementale (AE) de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable a rendu un nouvel avis le 24 octobre. , considérant que “le projet ne peut être autorisé en l’état”car le site validé par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) « constitue une grande zone humide »ce qui est « particulièrement fonctionnel en termes de biodiversité ».

Un soutien inconditionnel de la région

L’AE rappelle que« il s’agit d’un corridor écologique important reconnu comme tel pour plusieurs espèces protégées et jouxtant deux zones Natura 2000 »et affirme que “Ceux-ci auraient dû, au moins en partie, être inclus dans la zone d’étude rapprochée, qui est anormalement petite”. Si des mesures de compensation doivent être recherchées en dernier recours, lorsqu’il n’est pas possible d’éviter la destruction d’espaces naturels, l’organisation précise en outre que « une compensation à la hauteur de la dette écologique que générerait le projet, compte tenu de la richesse particulière de ces milieux naturels, n’a pas été réalisée à ce stade et ne semble pas réalisable ».

L’année dernière, le Conseil économique, social et environnemental de Nouvelle-Aquitaine (CESER) a également rendu un avis soulevant plusieurs questions, notamment sur la faisabilité technologique de ces dirigeables géants, le nombre exact d’emplois créés (300 emplois directs selon Flying Whales ), exprimant des doutes sur « le niveau de maturité technologique du projet »compte tenu des éléments “contradictoire” transmis par l’entreprise. Sous réserve de l’obtention prochaine du permis de construire, Flying Whales ambitionne toutefois d’assembler son premier dirigeable en 2026.

Réagissant à l’avis de l’AE, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, estime qu’il s’agit d’une question « un projet techniquement très solide, sur la base duquel Flying Whales a déjà levé 230 millions d’euros ». Selon l’élu, “tenter d’opter pour un autre site entraînerait un sérieux retard du projet et lui serait très préjudiciable”. Alain Rousset affirme que “tous les sites possibles ont été étudiés à l’époque” avec la DGAC et que “ce travail a déjà été réalisé très sérieusement”. Quels que soient les obstacles qui se dressent sur le chemin de Flying Whales, le président de la région ne semble pas vouloir baisser les bras et continue de soutenir ce projet dans lequel la collectivité a investi plusieurs millions d’euros d’argent public.

 
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