On sait que le gouvernement de François Legault a dépensé des millions de dollars en sondages d’opinion tout au long de la pandémie, pour s’assurer de ne pas aliéner la majorité des Québécois.
Ce réflexe lui a valu la réputation d’un gouvernement qui gère les affaires de l’État selon l’humeur de l’électorat. Il gère plus par enquêtes que par vision.
Gouverner, c’est décider
Or, pour qu’un vrai gouvernement existe, il faut des idées, bien sûr, mais aussi du leadership, des décisions et des couilles (vous me pardonnerez l’expression) pour les mettre en pratique.
Selon un récent sondage réalisé par SOM, 7 Québécois sur 10 soutiendraient l’idée d’une majorité numérique à 16 ans.
Alors pourquoi hésiter à en faire un engagement électoral ?
Personnellement, je trouve la mesure ridicule. Je trouve que cela donne matière à réflexion à tous ceux qui croient que nous avons affaire à une « gouvernante » lorsque l’État s’implique dans la manière de dicter la façon dont nous devons élever les enfants à la maison.
Posons-nous encore la question : pourquoi vouloir créer une commission transpartisane sur cette question alors que le seul consensus qui ressort des études scientifiques sur l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes est que cela dépend de l’usage qu’on en fait. ?
Demandez à quelqu’un d’autre de porter le singe
La création d’un comité transpartisan peut s’avérer nécessaire lorsque l’enjeu l’exige. Je pense ici au comité d’aide aux victimes de violences sexuelles ou encore au comité sur l’aide médicale à mourir.
Mais qu’en est-il de la régulation de l’accès aux réseaux sociaux ? Cela ressemble plutôt à une tactique visant à forcer tous les partis à s’impliquer sur le dossier et à libérer la CAQ d’un engagement idéologique sur un sujet qui divise.
En fait, cela donne l’impression que la CAQ n’a pas vraiment d’opinion sur le sujet et qu’elle est incapable de gouverner.
