Le Département de Loire-Atlantique serre la vis, les agents grondent

Le Département de Loire-Atlantique serre la vis, les agents grondent
Le Département de Loire-Atlantique serre la vis, les agents grondent

Un rendez-vous avec une assistante sociale, un mois et demi d’attente. Les restaurants scolaires ont fermé faute de personnel et les étudiants ont été contraints d’apporter leur pique-nique. « Comme à Cordemais ou à Sainte-Luce », indique Force ouvrière.

Les agents qui inspectent l’état des routes ne patrouilleront plus deux fois par jour, mais trois fois par semaine. « Les nids-de-poule vont s’agrandir. Cet hiver, ça pourrait être une catastrophe, prévient Sébastien Hervy, de la CGT, agent routier. Vous les verrez fleurir, les panneaux indiquant une chaussée déformée. »

Cet état des lieux inquiétant est celui dressé par trois organisations syndicales du conseil départemental de Loire-Atlantique, la CFDT, la CGT et Force ouvrière. «Le Département prend l’eau», FO souffle.

« Nous savons que les ressources sont limitées. Nous sommes réalistes, ajoute Isabelle Athimon, secrétaire de la CFDT. Plutôt que de tout mettre sur la table, on fait tout sans enthousiasme, on traite le plus urgent, on n’anticipe pas. Tous les services sont concernés avec de nombreuses absences non remplacées. »

Politique de chaise vide

Le mécontentement grandit, affirment les syndicats. Pour preuve, ils veulent que leur pétition, qui a récolté 2 200 signatures, auprès de 4 800 agents, réclame de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires. Un coup de pouce financier apporté par le Département, dans un contexte budgétaire très tendu. La collectivité a même dû reporter le vote de son budget 2024.

« Mais nous souhaitions que l’enveloppe de 3 millions soit répartie à parts égales entre tous les agents. Au final, il y a des écarts entre 1 et 10, se plaint l’intersyndicale, qui dénonce un dialogue social dégradé. C’est comme si vous parliez à un mur. Nous avons de nombreux groupes de travail, mais tout est déjà décidé. »

En réponse, depuis mars, les trois syndicats ont évité toutes ou presque toutes les réunions collectives. Une politique de la chaise vide que Lydie Mahé, vice-présidente du conseil départemental, désapprouve. « Autant je peux comprendre que les créations de postes – 251 depuis 2021 – soient insuffisantes, autant je ne comprends pas cette absence d’instances où l’on parle des conditions de travail. Même si je souhaite mettre en place une charte du dialogue social. »

 
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