L’UQAM souhaite voir des résidences étudiantes créées sur le site de l’Île aux Voyageurs

L’UQAM souhaite voir des résidences étudiantes créées sur le site de l’Île aux Voyageurs
L’UQAM souhaite voir des résidences étudiantes créées sur le site de l’Île aux Voyageurs

Ayant de plus en plus de mal à accueillir ses étudiants, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) lorgne sur le site de l’îlot Voyageur, où elle souhaiterait voir émerger des résidents étudiants dans le cadre du développement immobilier qui sera retenu par l’administration de Valérie Plante à la fin de la vente de ce terrain, constatée Le devoir.

En mars dernier, la Ville a lancé un appel d’offres pour la vente du terrain situé dans la partie sud de l’île Voyageur, qu’elle avait acquis pour la somme de 18 millions de dollars en 2018. Le document précise que le promoteur qui sera retenu à la fin Les acteurs de cette démarche devront s’engager à réaliser un vaste projet résidentiel locatif comprenant au minimum 20 % de logements sociaux et autant de logements abordables, ainsi que des appartements de trois chambres ou plus. La Ville espère que les travaux pourront débuter à l’été 2025 sur ce terrain situé à l’intersection du Village et du Quartier Latin, à l’est du centre-ville.

Peu de promoteurs ont proposé jusqu’à présent de donner un second souffle à cette ancienne gare routière, qui devra être démolie pour laisser place à ce futur ensemble immobilier. L’UQAM, voisine de ce site, a toutefois lancé un appel d’avis d’intérêt le 13 mai sur le Système électronique d’appel d’offres afin de trouver « les entreprises intéressées ». [par] appel d’offres public » de la Ville et qui serait prêt « à considérer [le fait d’]intégrer des résidences étudiantes universitaires dans le bâtiment » qui verra le jour sur le chantier de l’îlot Voyageur.

L’université demande donc aux entreprises intéressées d’évaluer les coûts qui seraient liés à une « occupation » d’une partie de l’îlot Voyageur par des résidences étudiantes, et de proposer la « structure de financement anticipée » pour concrétiser ce projet.

« L’UQAM compte actuellement un peu plus de 900 logements. Dans le contexte actuel de pénurie de logements, l’Université tient à offrir des options de logement encore plus abordables aux membres de sa communauté. Nous sommes enthousiastes que le projet réalisé sur ce site réponde [nos] préoccupations à cet égard », explique pour sa part dans un email à Devoir la directrice des communications de l’UQAM, Jenny Desrochers.

L’Université n’est pas la seule organisation à souhaiter que des logements étudiants voient le jour sur ce site. C’est également le cas de l’Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants (UTILE), qui construit des logements étudiants sans but lucratif dans plusieurs villes du Québec.

« Le Quartier latin bénéficierait d’une présence étudiante plus forte », avance le président-directeur général de l’UTILE, Laurent Lévesque, qui confirme avoir des discussions « avec plusieurs partenaires potentiels en ce moment, dont l’UQAM et des promoteurs » qui souhaiteraient construire des logements étudiants abordables. sur une partie de ce site.

Le cabinet de la mairesse Valérie Plante n’a pas souhaité commenter l’intérêt de l’UQAM pour ce site afin de ne pas nuire à l’appel d’offres en cours.

Un secteur à développer

L’intérêt de l’UQAM pour l’île Voyageur n’est cependant pas sans rappeler la longue et coûteuse saga dans laquelle l’Université s’est plongée en 2005 lorsqu’elle a débuté un projet immobilier qui devait initialement s’autofinancer. sur ce site. Le quadrilatère devait comprendre, entre autres, un pavillon universitaire, des résidences étudiantes, un immeuble de bureaux et une nouvelle gare routière. Le projet a cependant fini par être bloqué, en plus d’entraîner des dépenses d’environ 200 millions de dollars de la part du gouvernement du Québec, afin d’éviter la faillite de l’Université.

Mais depuis, les besoins en logements étudiants ne cessent de croître dans la métropole, où les loyers flambent. « Il serait judicieux qu’il y ait une section résidence étudiante sur ce site ; ce serait stratégique pour l’UQAM », souligne Francis T. Durocher, directeur général de l’organisme Entremise, qui supervise actuellement une occupation transitoire de l’île aux voyages, où une demi-douzaine d’organismes ont élu domicile temporairement.

« Si la Ville désire réellement le bien-être de ses citoyens, c’est à elle de veiller à ce que ces besoins soient comblés. Et là, on est vraiment dans la cour de l’UQAM et on sait qu’elle a besoin de logements étudiants», affirme le responsable d’Ensemble Montréal, Aref Salem. Ce dernier déplore que la Ville n’ait pas impliqué dès le départ l’UQAM et l’UTILE dans le projet visant à redonner vie à ce site.

«Je trouve que la Ville a raté une occasion de réunir tous les partenaires autour de la table et de proposer un projet structurant pour chacun» sur ce chantier, estime l’élu.

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