la société de chasse de Preignan mène la révolte contre la fédération du Gers

la société de chasse de Preignan mène la révolte contre la fédération du Gers
la société de chasse de Preignan mène la révolte contre la fédération du Gers

l’essentiel
La société de chasse de Preignan, 7 adhérents, tente de rassembler les sociétés du département pour protester contre la facturation des dégâts causés par les sangliers. Depuis plusieurs semaines, la situation est tendue au sein de la fédération.

Le torchon brûle entre la fédération du Gers et certaines sociétés de chasse du département. Depuis plusieurs semaines déjà, la situation est tendue en raison d’une « taxe » sur les dégâts des sangliers demandée par les fédérations départementales aux entreprises locales.

C’est l’entreprise Preignan, dans le Gers, qui a tiré la sonnette d’alarme, une petite entreprise de seulement 7 adhérents. « Nous avons reçu deux constats de dégâts causés par des sangliers pour un montant de 1 800 € de perte. Et on nous demande une contribution de 1 000 €. Et ça, c’est pour 2022. On attend d’autres factures dans quelques mois. C’est impossible», assure Pierre Arbaud, président de la société de chasse de Preignan.

Après un cri d’alarme de la société dans les colonnes de La dépêche, une réunion d’urgence a été organisée entre certaines sociétés de chasse et le président de la fédération gersoise Serge Castéran. Une rencontre houleuse, un « échange vif et ponctué de noms d’oiseaux non répertoriés par la Fédération… », ont indiqué les chasseurs de Preignan. 10 jours après cette rencontre, ces derniers contre-attaquent.

Pétition envoyée

Depuis deux semaines, la petite entreprise de Preignan est occupée. « Nous avons contacté la quasi-totalité des sociétés de chasse du département. Et nous avions également des contacts dans les départements voisins, Hautes-Pyrénées, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne. Dans le Gers, c’est la première fois que je vois une telle solidarité entre chasseurs”, assure Yoann Brandao, secrétaire de la société de chasse de Preignan.

Bilan de ces échanges entre entreprises, la rédaction d’un texte commun, sorte de pétition qui sera envoyée ce lundi et soumise à signature. Parmi les nombreuses revendications, la tenue de nouvelles élections à la tête de la fédération.

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« Nous ne voulons pas du chef du président, il aura le droit de se représenter lui-même. Mais ce travail que nous faisons est normalement notre rôle. Le président devrait nous écouter, discuter avec nous, au lieu de nous ignorer », grince Thierry Marin. « Une fois les signatures recueillies, nous demanderons une audience aux services de l’État », poursuit Pierre. Arbaud.

De moins en moins de chasseurs

En avril dernier, la fédération, soutenue par la Chambre d’agriculture, avait alerté les services de l’État, demandant d’adapter la législation pour réduire la population de sangliers et limiter les dégâts sur les cultures.

Pour l’exercice 2023, 368 917 € ont été versés par la fédération pour indemniser les agriculteurs. Un chiffre en constante augmentation depuis 10 ans, le nombre de chasseurs diminuant à l’inverse. Et pourrait encore diminuer, prédisent les chasseurs de Preignan.

« C’est simple, nous sommes prêts à dissoudre notre entreprise. D’autres sont prêts à le faire aussi. Il y aura moins de chasseurs, plus de dégâts, et la facture va augmenter. Cela va provoquer du mécontentement dans le monde agricole, ce sera une crise supplémentaire à gérer. Il faudra trouver des solutions avant cela», prévient-on depuis Preignan.

 
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