Faut-il craindre une « disneylisation » d’Evolène ? – .

Faut-il craindre une « Disneylandisation » d’Évolène ?

Publié aujourd’hui à 13h57

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MArié Parvex : Oui. Évolène n’est pas un « musée-boutique-hôtel »

Mais que va devenir la si belle Evolène? Une sorte de décor de façade, pour un « musée-boutique-hôtel » ? C’est ce que redoute la vente de 30 immeubles au centre du vieux village à un seul homme.

Les déclarations de la Commune suggèrent qu’elle a démissionné, accordant les pleins pouvoirs « au marché » et à la propriété privée. De la même manière qu’elle a cédé son village historique à un seul homme, elle semble avoir abandonné la construction de sa future maison de retraite, en attente depuis des années, entre les mains d’un Anglais.

Les autorités ont cependant un rôle crucial à jouer pour attirer les fonds privés tout en leur offrant un cadre garantissant l’avenir du village, un compromis que les communautés montagnardes valaisannes ont souvent eu du mal à parvenir. Evolène a récemment mis en consultation les grands principes de son futur schéma d’aménagement du territoire : « Éviter la muséification, densifier les centres, créer une vie attractive pour les familles, déterminer les pôles touristiques », écrivent les urbanistes mandatés.

Mais rien n’explique une volonté politique d’assurer la diversité des populations locales et touristiques au centre du pays.Evolène, ni la manière dont ces intentions seront mises en œuvre. La liberté du marché est souvent l’excuse utilisée par la communauté publique pour ne pas remplir son mandat. L’avenir nous dira si les ~Evolénards sauront trouver la place qui leur revient au cœur de leur village.

Christophe Passer : Non. La vie fait son chemin

Le Val d’Hérens fait partie de ces endroits de notre pays si magnifiques qu’ils donnent envie de s’arrêter plus loin. Je me souviens très bien de la première fois que je l’ai découvert : je me demandais pourquoi j’avais pris l’avion pour le Montana ou ailleurs. Car il y avait là, entre Évolène et Arolla, un mélange tout aussi particulier et puissant de barbarie montagnarde et de mystère antique. Il n’y avait certes pas de Sioux ni de Cheyennes, mais certains assurent que Raymonde, au cœur d’Évolène, a tout autant de personnalité. Et j’ai tendance à être d’accord.

Evolène. Ce n’est pas nouveau, cette vocation de petite merveille un peu conservée dans son jus, mais je comprends que pour les gens du lieu, parfois, ça pèse, que l’envie de vivre un peu ailleurs, en extérieur, laissant place aux touristes. qui aiment la romance alpine. Alors si quelqu’un qui aime ce lieu plus que ses habitants eux-mêmes décide de continuer à le faire exister, en achetant, en rénovant, en imaginant un avenir pour les bâtiments trop vieux, je n’y vois pas l’artificialité figée de la honteuse « disneylandisation », mais la vie qui trouve ses chemins de traverse : ceux d’Évolène resteront sauvages.

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Christophe Passernée à Fribourg, travaille au Matin Dimanche depuis 2014, après avoir notamment travaillé au Nouveau Quotidien et à L’Illustré. Plus d’informations

Marie Parvex est journaliste d’investigation. Elle a travaillé pour Le Temps, la Cellule d’investigation Tamedia et Le Nouvelliste. Elle est lauréate du Prix Dumur 2014 et du Grand Prix Suva 2021. Elle couvre tous types de sujets nécessitant des recherches importantes.Plus d’informations @MarieParvex

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