« il faut des règles adaptées aux villages », plaide l’Association des Maires ruraux du Gard

« il faut des règles adaptées aux villages », plaide l’Association des Maires ruraux du Gard
« il faut des règles adaptées aux villages », plaide l’Association des Maires ruraux du Gard

A l’approche de la saison des incendies, l’Association des Maires ruraux du Gard demande à la préfecture de faire preuve de flexibilité dans l’application des mesures que doivent mettre en œuvre les élus pour limiter le risque d’incendie sur leur commune.

C’est une spécialité française : la bureaucratie. Imposer les mêmes règles à tout le monde, partout. Dans une quête d’égalité, le principe est louable, mais parfois il est tout simplement irréalisable. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de la lutte contre les incendies. Il y a 2 ans, la préfecture du Gard rédigeait un document que l’on appelle, en jargon technocratique, la « notification de risque d’incendie ». Le PAC. Il s’agit en fait d’un ensemble de règles que les élus doivent respecter pour limiter les risques d’incendie dans leur commune.

La difficulté est que certaines de ces recommandations – qui ont parfois valeur d’obligations – sont irréalisables dans certains domaines du ministère. C’est ce que l’Association des Maires ruraux du Gard souhaite faire comprendre aux services de l’Etat du département. L’obligation légale de débroussaillage en est un bon exemple.. « Dans mon village qui fait 1 700 hectaress, explique Guy Manifacier sur France Bleu Gard Lozère, Si je suis à la lettre les instructions de la préfecture, il faudra dégager 17 kilomètres de routes de 10 mètres de large. C’est assez simple, financièrement, nous n’avons pas le budget pour le faire. Nous n’en avons pas les moyens. »

Un autre exemple : installation de bouches d’incendie. « On nous demande, en milieu rural, d’en mettre un à moins de 200 mètres de chaque logementexplique le vice-président de l’Association des Maires ruraux du Gard. Le problème est que les communes ne disposent pas forcément des réseaux d’eau qui permettent d’installer ces bornes partout. »

Utiliser le bon sens

Face à cette rigidité administrative, l’Association des Maires ruraux du Gard appelle la préfecture à faire preuve de plus de bon sens. « Nous, élus, sommes favorables à tout ce qui peut limiter le risque d’incendie, car nous sommes bien conscients du dangerinsiste Guy Manifacier, mais il faut que ce soit faisable « . L’AMR 30 formule donc une liste de 12 propositions. « Pour revenir au défrichement, pour reprendre cet exemplecontinue l’élu, il faudrait pouvoir se limiter à cela là où se trouvent des maisons ou des hameaux isolés, pour faciliter l’évacuation des populations en cas d’incendie. »

Actuellement, selon le maire de Saint-Sébastien d’Aigrefeuille, l’administration est trop tatillonne. Au point queil empêche, dans certains cas, les maires de développer leur commune. « Il y a parfois, dans nos documents d’urbanisme, des terrains qui sont en zone constructible, mais sur lesquels on ne peut rien faire à cause du PAC Risque Incendie. Il y ail a dit, un maire du département qui m’a dit avoir déposé 7 demandes de permis de construire qui ont toutes été refusées. Nous arrivons à un point où nous ne pouvons plus développer nos territoires ruraux. Il faut donc trouver des solutions pour y parvenir, tout en tenant compte autant que possible des risques d’incendie. »

 
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