Les cours pour lutter contre la violence dans les écoles seront obligatoires en 2025

Les cours pour lutter contre la violence dans les écoles seront obligatoires en 2025
Les cours pour lutter contre la violence dans les écoles seront obligatoires en 2025

Il faudra finalement attendre la rentrée 2025 pour que des contenus visant à prévenir la violence à l’école soient enseignés à tous les élèves québécois de manière obligatoire en classe.

Au terme d’une journée de mobilisation sur le même thème, qui a rassemblé plus de 300 personnes à Québec vendredi, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a indiqué que ces formations pour étudiants seront « offertes » à l’école-réseau ce automne.

“J’espère qu’un maximum d’étudiants suivront cette formation” l’année prochaine, a-t-il déclaré.

Les contenus à enseigner deviendront obligatoires l’année suivante, en 2025-2026
à raison de 7 heures pour le primaire et de 9 heures pour le secondaire, a précisé par la suite son bureau.

Lors de la présentation du plan de prévention de la violence et de l’intimidation à l’école, l’automne dernier, le ministre Drainville a plutôt laissé entendre que ces cours seraient obligatoires dès la rentrée 2024.

A la Fédération de l’enseignement autonome (FAE), on constate que ces contenus supplémentaires seront « saupoudrés » sur toutes les autres matières, puisqu’ils viendront s’ajouter aux notions déjà enseignées en classe.

«Parfois le vent souffle fort et quand on arrose, ça donne ce qu’il donne», raconte sa vice-présidente, Annie Primeau.

Un plan d’action pour améliorer ?

Au final, le ministre a également affirmé avoir « beaucoup appris » lors de cette rencontre et réfléchit à la possibilité d’améliorer son plan d’action au cours des prochains mois.

Bernard Drainville a notamment souligné l’importance de non seulement punir un enfant intimidateur, mais aussi de lui faire comprendre « pourquoi il a posé ces gestes ».

Dans certaines régions, des organismes communautaires accueillent les élèves suspendus de l’école afin de les aider à « progresser », un modèle qui intéresse le ministre. « Si nous ne voulons pas que cela se reproduise constamment, nous devons désamorcer les causes de cette violence », a-t-il déclaré.

Québec espère que cette rencontre permettra de mobiliser davantage le réseau scolaire pour contrer la violence à l’école, un phénomène qui augmente « non seulement en nombre, mais aussi en intensité », a indiqué le ministre.

Québec s’est également engagé à mieux documenter les incidents de violence dans les écoles québécoises, une opération qui passe notamment par une meilleure définition de ces événements afin de dresser un portrait moins disparate que ce qui existe actuellement.

“L’objectif, au final, c’est que nos enfants soient heureux à l’école, qu’ils n’aient pas la peur au ventre lorsqu’ils vont à l’école le matin”, a déclaré M. . Drainville.

Dans le réseau scolaire, plusieurs intervenants saluent la volonté du Québec d’en faire davantage dans ce domaine, mais se demandent quels moyens seront mis à leur disposition pour y parvenir.

«Tout le monde fait de son mieux, mais souvent, ils ont la langue qui bouge», a déclaré Jacques Landry, président de la fédération syndicale qui représente les professionnels de l’éducation.

« Nous avons besoin de temps et de ressources pour que cela produise des résultats », a-t-il ajouté, tout en soulignant que le manque de personnel reste un problème.

Parmi les postes professionnels, parmi lesquels figurent les psychologues et les psychoéducateurs, plus d’un poste sur dix (11,5%) est actuellement vacant, selon les données du ministère de l’Éducation.

 
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