un automobiliste « agacé » après un dépassement s’en prend à un chauffeur de bus

un automobiliste « agacé » après un dépassement s’en prend à un chauffeur de bus
un automobiliste « agacé » après un dépassement s’en prend à un chauffeur de bus

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Éditorial La République de Seine et Marne

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24 mai 2024 à 13h35
; mis à jour le 24 mai 2024 à 13h48

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La colère, l’irascibilité et aussi sans doute la peur d’avoir échappé de peu à un accident ont conduit un homme de 38 ans à commettre violence sur un chauffeur de bus travailler pour l’entreprise Transdev. La scène se déroule à Buthiers, dans le sud de la Seine-et-Marne, et constitue un grand classique de la circulation : le cas du bus qui redémarre juste au moment où nous sommes sur le point de le doubler…

“J’étais très en colère”

Ce matin du 9 février, à 8h30, le bus reprend le chemin du retour vers le dépôt central de Nemours. Son chauffeur a été contraint de dépasser un camion qui le précédait, roulant très lentement et presque à l’arrêt. Alors qu’il disloque pour dépasser le véhicule, un automobiliste qui le suit entame la même manœuvre et se retrouve ainsi déporté à gauche de la route, à la limite de l’écart. » J’avais peur de mourir, J’étais très en colère », précise le prévenu, à l’audience du tribunal correctionnel de Fontainebleau, jeudi 23 mai.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Furieux, l’automobiliste parvient à dépasser le bus puis entame une série de tactiques d’intimidation, avec des coups de freins successifs et brusques qui obligent le bus à s’arrêter. L’automobiliste, furieux, a alors réussi à monter dans le véhicule à l’arrêt. » Pourquoi lui as-tu ouvert la porte ? », demande le juge. “Je pensais qu’il voulait juste qu’on s’explique”, répond le chauffeur.

Côté explications, le ton continue de monter et les coups sont portés par l’automobiliste. Les coups de tête et les coups de poing ont réussi à briser une plaque de protection en plexiglas et un dispositif électronique de compostage. Dommage matériel est de 4 600 €selon Transdev qui, dans cette affaire, n’a pas porté plainte.

Le chauffeur du bus a subi plusieurs contusions au bras et s’est retrouvé avec 15 jours d’incapacité totale de travail.

Prison suspendue

Le procureur, tout en déplorant la panne du système vidéo du bus, réclame 6 mois de prison avec sursis à l’encontre de l’agresseur, jusqu’alors inconnu de la police. L’avocate, dénonçant « quelques bizarreries dans l’affaire », plaide de son côté pour la libération de son client qui nie les violences.

Finalement, le tribunal a déclaré l’auteur coupable d’« actes graves » à l’encontre d’un employé d’une entreprise particulièrement vulnérable. Il l’a condamné à 5 mois de prison avec sursis et d’une amende de 1 200 € Et un stage de citoyenneté. L’audience d’intérêt civil a été reportée.

Jean-François CALTOT

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