On peut raconter des histoires et croire que Kamala Harris sera élue présidente des États-Unis la semaine prochaine.
Mais les sondages sont en faveur de Donald Trump.
Dans la moyenne des sondages, Trump est en tête avec 0,1 % de voix de plus que Harris. À la même époque en 2016, Hillary Clinton devançait Trump de 5,6 %. En 2020, Joe Biden a distancé Trump de 7,4 %.
Compte tenu du parti pris pro-démocrate des sociétés de sondage et compte tenu de la difficulté pour les électeurs démocrates de voter dans de nombreux États gouvernés par les républicains, le résultat de l’élection semble inévitable.
Après répartition, Trump devrait recevoir le soutien de 312 électeurs, tandis que Harris n’en aurait que 226.
À moins d’un miracle ou d’un échec incroyable des bureaux de vote, la partie est terminée. Trump remportera les élections, probablement avec une courte majorité au Sénat et à la Chambre des représentants.
Dès lors, Trump pourra appliquer son programme fasciste, voire fasciste.
Programme fasciste
Trump a annoncé son intention de nommer Elon Musk à la tête d’un bureau dont l’objectif sera de démanteler le plus possible le gouvernement fédéral pour centraliser le pouvoir à la Maison Blanche.
Cette centralisation des pouvoirs se fera, entre autres, en décrétant qu’environ 50 000 postes clés de fonctionnaires sont des postes politiques. Ces responsables dépendront donc pour leur nomination et pour leur révocation de la volonté exclusive du président américain.
Depuis des mois, Trump sélectionne cette armée de 50 000 béni-oui-oui.
Trump veut également briser l’opposition, tant dans les médias que dans les partis politiques, en recourant à l’armée et à la justice.
Trump a promis d’expulser des millions d’immigrés illégaux.
Il souhaite faire baisser le taux de change du dollar américain pour stimuler les exportations.
Il souhaite également appliquer des droits de douane de 10 % sur tous les produits importés et promet des conditions difficiles pour que le Canada renouvelle le traité de libre-échange avec lui.
Finalement, il s’oriente vers une politique d’isolationnisme.
Conséquences au Québec et au Canada
Le Canada et le Québec sont très ouverts aux idées venant des États-Unis. Nous serons donc soumis à de puissantes pressions ultraconservatrices, voire fascistes.
Les exportateurs canadiens seront également sérieusement désavantagés par les nouvelles politiques économiques américaines. Certains serviteurs de Trump considèrent nos filets de sécurité sociale comme une concurrence déloyale.
Il est probable que des vagues encore plus importantes de réfugiés en provenance des États-Unis franchiront nos frontières.
Quelles politiques mettre en place dans ce nouveau contexte ?
Avons-nous les bons dirigeants pour faire face à cet ouragan trumpiste ?
La désorganisation politique et le manque de leadership du gouvernement Trudeau sont tels qu’il est à craindre qu’aucun plan ne soit élaboré à Ottawa.
Le gouvernement du Québec ne semble pas non plus beaucoup plus avancé.