découvrez les villes où la tension locative explose en 2024

découvrez les villes où la tension locative explose en 2024
découvrez les villes où la tension locative explose en 2024

La course au logement étudiant va bientôt démarrer avec la publication des résultats de Parcoursup le 30 mai. Quelles sont les villes où l’offre locative est la plus restreinte et quels sont les prix de location des studios ? Pour répondre à ces questions, LocService.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, a analysé 39 000 demandes de location émanant d’étudiants formulées au cours des douze derniers mois.

En moyenne, ce baromètre révèle qu’il faut débourser 554 euros pour louer un studio de 24 m², charges comprises, en France. En moyenne encore, les chambres étudiantes se louent 437 euros pour une surface de 14 m². Pour les appartements T2, la superficie est de 42 m² et le loyer moyen est de 743 euros. « Les prix restent quasiment stables pour les studios (+0,7 %). Pour les T2, nous observons une hausse de 2,5 % par rapport à l’année dernière », constate Ivan Thiébault, responsable des études chez Locservice.fr.

Les studios et appartements T2 sont de loin les biens les plus recherchés, avec 61% des demandes enregistrées sur la plateforme. Viennent ensuite les appartements d’une chambre (T2), choix de 18% des étudiants. Environ 15 % d’entre eux optent a priori pour des appartements de 3 pièces ou plus pour vivre en colocation. Enfin, 6% séjournent en chambre individuelle chez un local.

Une offre très restreinte dans les grandes villes

« D’une manière générale, la demande a peu évolué depuis 2023 et l’offre reste très tendue dans la plupart des grandes villes », résume Ivan Thiébault. Comme l’année dernière, Lyon arrive en tête de liste de ceux où la location relève du parcours du combattant. Deuxième ville la plus recherchée par les étudiants derrière Paris, son score de tension locative (4,86) est le plus élevé de France : concrètement, cela signifie qu’il y a près de cinq fois plus de jeunes cherchant à louer que de biens disponibles sur la plateforme.

«Dès que nous publions une annonce pour un studio ou un T2 abordable pour étudiants, l’agence est prise d’assaut : nous pouvons avoir jusqu’à 60 appels en une journée pour un même bien», confirme Hadrien Mettetal, directeur général. gérant chez Primmo Immobilier à Lyon. Les secteurs les plus demandés ? « Le centre, vers Garibaldi, Saxe-Gambetta (à la frontière entre les 3e et 7e arrondissements) ou le quartier de Vaise (9e), à ​​proximité de plusieurs écoles », poursuit-il. Côté prix, le loyer est parmi les plus élevés du baromètre : comptez en moyenne 598 euros charges comprises pour un studio.

Rennes arrive juste après Lyon dans le classement, avec environ 4 fois plus de candidats étudiants que de logements disponibles. Sa popularité s’explique notamment par « une offre de formation complète, une image jeune et un coût de la vie relativement abordable », explique Ivan Thiébault. En effet, malgré le déséquilibre entre offre et demande, les loyers restent abordables : les étudiants peuvent espérer louer un studio pour 466 euros par mois en moyenne.

La situation est à peine meilleure à Bordeaux. Cette métropole, idéalement située entre océan et montagne, est la troisième grande ville étudiante avec la plus forte pression locative de France. Le loyer moyen y est de 562 euros par mois pour un studio.

A Paris, 907 euros en moyenne pour un studio

Pour louer dans un logement privé à Paris, il faut payer des loyers stratosphériques : 907 euros par mois en moyenne pour un studio. Même si l’encadrement des loyers « permet de commencer à stabiliser les prix », note Ivan Thiébault.

Cette année, la capitale occupe la quatrième position du baromètre de la tension locative, alors qu’elle sortait du top 10 il y a deux ans. LocService identifie en moyenne 3,75 fois plus de demandes que de biens disponibles. L’effet Covid est terminé : « Les étudiants sont de retour, alors que certains avaient fui la capitale au profit de la province pendant la pandémie », explique le responsable des études à LocService.

Certains professionnels constatent cependant un ralentissement depuis le début de l’année. La faute aux Jeux Olympiques ? « Ce qui est sûr, c’est qu’il y a à la fois moins d’offres et moins de demandes. Le nombre de candidats locataires aux T1 a diminué d’un quart au premier trimestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente”, argumente Thomas Azalet, gérant de Manda, une agence immobilière numérique, qui s’attend à “une reprise au départ”. de l’année scolaire en septembre ».

Des villes de taille moyenne accessibles aux étudiants aux petits budgets

Pour ceux qui souhaitent éviter ce trajet ou qui n’ont pas les moyens d’étudier dans les villes les plus chères, les données de la plateforme permettent également d’identifier plusieurs villes de taille moyenne où il est plus facile de réussir, même avec un petit budget. : « Clermont, Grenoble, Saint-Étienne, Pau, Limoges et Poitiers proposent une offre de formation intéressante, des prix justes et une tension locative contenue “, souligne Ivan Thiébault.

Cependant, il est impossible de savoir combien abandonnent leur recherche parce qu’ils n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient. Début mai, la Fondation Abbé Pierre alertait sur l’augmentation du nombre de « Tanguy » qui restent chez leurs parents, souvent contraints par des loyers élevés et une pénurie de logements. Au total, 2,4 millions d’élèves seraient concernés.

 
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