Le chaos en Nouvelle-Calédonie les pousse à retourner en Loire-Atlantique

Le chaos en Nouvelle-Calédonie les pousse à retourner en Loire-Atlantique
Le chaos en Nouvelle-Calédonie les pousse à retourner en Loire-Atlantique

Par

Marwan Nabli

Publié le

23 mai 2024 à 18h30

Voir mon actualité
Suivre Le Courrier du Pays de Retz

” C’est le chaosNi plus ni moins ” .

Benoit Simon, 46 ans, a rencontré des situations dramatiques tout au long de sa carrière de pompier volontaire, mais il n’avait jamais été confronté auparavant à « l’anarchie « .

En juillet dernier, Benoit, Magali et Lenny Simon ont quitté la tranquillité de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique) pour « découvrir une nouvelle cultureun nouveau mode de vie » en Nouvelle-Calédonie.

Le changement de vie a viré au cauchemar le 13 mai lorsque des émeutes ont éclaté lors du vote à l’Assemblée nationale d’une réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral.


Dix jours se sont écoulés depuis le début des révoltes, mais il est toujours difficile pour la famille Simon de rouvrir les volets de sa maison.

Il y a encore des immeubles qui brûlent, des carjackings, c’est pas encore complètement sécurisé

Magali, 42 ans, maman

Le professeur, contacté par visioconférence, saute alors : « Vous entendez le coups ? Cela ne s’arrête pas.

Magali, Lenny et Benoit habitent à Dumbéa, près d’un centre commercial pillé lors des émeutes ©Marwan Nabli

“Nous n’aurions jamais pu imaginer cela.”

Magali et son mari, qui ont vécu à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu de 2017 à 2023, ont été surpris la semaine dernière : « On ne peut pas dire qu’il y avait des tensions depuis quelques mois.

Vidéos : actuellement sur -

Certains de mes collègues craignaient qu’il y ait un peu de violence pendant le votemais on n’aurait jamais pu imaginer ça », raconte la mère qui affirme « ne pas avoir dormi les deux premières nuits à cause des bruits de détonation, d’hélicoptères, de sirènes d’incendie… »

Benoit, originaire de Nantes, se souvient des débuts du soulèvement : « Dès lundi matin, barrages “Nous commencions à reprendre les routes, il y avait des arbres renversés et des émeutiers commençaient à incendier des bâtiments pendant la nuit.”

Mobilisé par son poste sur l’île, le pompier est intervenu pour porter secours aux blessés.

J’ai aidé un policier qui a reçu un bloc de béton au visage et un autre qui a souffert d’une hémorragie interne après avoir senti une bombe lacrymogène exploser près de son bassin.

Garde à vue prolongée

Le 13 mai, Benoit a dû intervenir pendant 11 heures sur le terrain.

Sa garde à vue a finalement été prolongée de 25 heures.

Il a alors enfin pu rejoindre sa femme et son fils, cloîtrés dans leur maison de Dumbéa, à moins de dix kilomètres au nord de la capitale Nouméa.

« Nous revenons à contrecœur »

Si le calme revient peu à peu dans l’archipel, difficile pour le couple d’envisager un avenir en Océanie : « Nous rentrons le 8 juin à contrecœur. Cette île est une vraie paradisles Kanaks sont accueillants et nous n’avons jamais connu de racisme, mais c’est devenu un tas de cendres.

L’économie aura un coût et, pour le bien de sécuriténous devons revenir », estiment-ils.

Avant de partir, la famille doit vendre les meubles et les deux voitures achetées sur l’île.

En parallèle, ils recherchent actuellement une maison à Saint-Philbert et pourront reprendre leur travail de pompier et de directeur d’école en septembre, après un an de disponibilité.

« Impatients de revoir nos amis, mais pas de revoir la météo », concluent-ils, le sourire aux lèvres.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon -.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV comment est né cet événement ? – .
NEXT scène incroyable sous les caméras, 5 soldats et une nuit de torture, plus de 550 000 € de timbres et trains miniatures