Découvrez comment fonctionne le nouveau satellite que l’État du Sénégal s’apprête à lancer dans l’espace

Le Sénégal s’apprête à lancer son premier satellite, Gaindé Sat, en juillet prochain. Ce satellite de type 1U est le résultat d’un projet porté par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le professeur Gayane Faye, coordinatrice du projet et spécialiste en sciences physiques, a expliqué à The Conversation Africa les principaux objectifs de ce satellite : la collecte de données environnementales et la prise d’images basse résolution du Sénégal.

Gaindé Sat, dont le nom signifie « lion » en wolof et est également l’acronyme de « Gestion automatisée des informations sur les données environnementales par satellite », vise à automatiser la collecte de données environnementales. Actuellement, des institutions comme la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) collectent ces données manuellement, ce qui entraîne des coûts élevés. Le satellite se connectera à des stations de mesure pour aspirer les données et les envoyer au centre de contrôle de Diamniadio, près de Dakar, réduisant ainsi les coûts et les délais nécessaires à cette collecte.

Le projet, entièrement financé par l’État sénégalais, permettra non seulement de rationaliser la collecte de données environnementales, mais également de prendre des images du territoire sénégalais. Ces images, bien que de faible résolution, permettront de tester des applications visant à renforcer la souveraineté du Sénégal dans la collecte et l’analyse des données spatiales.

Les avantages de ce projet incluent un gain de temps et d’argent, une prise de décision plus rapide en cas de catastrophe naturelle comme des inondations et une stimulation de l’innovation chez les jeunes. En effet, le professeur Faye souligne l’importance d’encourager les vocations scientifiques en visitant les centres de formation et les écoles pour démystifier les technologies spatiales.

Le projet SENSAT, porté par le Professeur Faye, implique un comité technique composé d’enseignants-chercheurs de plusieurs institutions académiques sénégalaises et de jeunes sélectionnés pour y participer. Des structures bénéficiaires, comme la DGPRE, l’Office des Lacs et Rivières (OLAC) et l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie, sont également associées au projet.

Concernant la collaboration avec d’autres pays africains, le professeur Faye, en tant que coordinateur du réseau académique GMES & AFRICA, plaide pour la mutualisation des efforts en matière spatiale. Même si aucun partenariat spécifique n’a encore été établi, des contacts existent avec des porteurs de projets spatiaux sur le continent. Par ailleurs, le Sénégal bénéficie du soutien stratégique du Centre Spatial Universitaire de Montpellier en France, où sont formés les ingénieurs sénégalais.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le passage de la Flamme dans la Somme – 13/06/2024 – .
NEXT Comment la métropole de Lyon recrée une filière agricole sur son territoire