« Si nécessaire, nous sommes prêts à y retourner »

« Si nécessaire, nous sommes prêts à y retourner »
« Si nécessaire, nous sommes prêts à y retourner »

Après la longue période de manifestations qui ont agité le monde agricole, les responsables de la FDSEA s’emploient aujourd’hui à concrétiser, sur le terrain, les promesses faites par le gouvernement. La nouvelle présidente départementale du syndicat, Marie-Amélie Viargues appelle cependant à reconnaître « l’urgence de la situation » pour les agriculteurs.

Marie-Amélie Viargues a été élue à la tête de la FDSEA début mars. Depuis, le nouveau président départemental s’emploie à faire avancer les dossiers nés de la dernière crise qui a ébranlé le monde agricole. Et dont les braises couvent toujours sous les cendres.

Il y a beaucoup d’attente de la part des agriculteurs, mais aussi beaucoup de lassitude , glisse Marie-Amélie Viargues. Si les dernières annonces gouvernementales (lire ci-contre) sont attractif, nous restons tout de même attentifs à la suite de ces annonces. Cela doit passer par la loi. Mais presque une semaine pour soumettre un article, c’est long, trop long. Nous restons attentifs et nous espérons que cela progresse, elle continue. On se demande si les législateurs étaient pleinement conscients de l’urgence de la situation. Si nécessaire, nous sommes prêts à y retourner (démontrer, NDLR). Mais, aujourd’hui, nous pensons qu’il faut désormais suivre les dossiers. Même si ce travail, sur le terrain, est peu visible, peu ressenti, nous sommes en plein dedans.

“On a essayé de cadrer les choses”

Au cours du mouvement, les syndicats agricoles et la FDSEA en tête ont dû faire face à une forme de contestation émanant de leur base ou d’agriculteurs non impliqués. Bouleversé au début du mouvement, le syndicat a rapidement repris le contrôle du mouvement. « Nous avons joué notre rôle qui est celui du travailaffirme Marie-Amélie Viargues. Chacun est libre d’exprimer sa colère comme il l’entend. Après, on a essayé de cadrer les choses pour éviter les excès. Ce n’est pas la solution pour être entendu. Je pense que le gouvernement est conscient du problème.

« Notre principal défi reste de faire avancer les dossiers », plaide-t-elle. Pourtant, les prochaines semaines seront cruciales pour l’agriculture, avec les élections européennes puis, plus localement, avec le vote concernant la Chambre d’agriculture, en janvier.

À ce sujet, Marie-Amélie Viargues estime que « il y a beaucoup de débats à ouvrir, et des idées qui vont rayonner à travers les territoires », sans en révéler beaucoup plus. Plus que jamais, la FDSEA devra peser de tout son poids pour que les mesures annoncées « se font enfin sentir dans les cours de ferme ».

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