Pas d’augmentation démographique sur la Côte-Nord

Pas d’augmentation démographique sur la Côte-Nord
Pas d’augmentation démographique sur la Côte-Nord

La Côte-Nord est la seule région du Québec à ne pas avoir observé de hausse démographique en 2023, selon l’Institut de la statistique du Québec.

0,0%. Il s’agit du taux de croissance annuel de la population sur la Côte-Nord entre 2022 et 2023, indique leISQ dans son rapport publié mercredi.

Ce résultat s’explique notamment par une migration du Nord-Côtiers vers d’autres régions administratives du Québec et par le faible nombre de résidents venus d’ailleurs au Québec qui s’installent dans la région.

Comparativement aux régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-St-Laurent, qui attirent depuis plusieurs années davantage de résidents des autres régions de la province, les échanges migratoires continuent d’entraîner des pertes de population importantes pour la Côte-Nord, selon le démographe duISQMartine St-Amour.

La Côte-Nord est en déficit dans ses échanges migratoires internes depuis plusieurs années. […] ce qui n’est pas le cas du Bas-Saint-Laurent ou de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, où il y a eu un renversement de situation.

Une citation de Martine St-Amour, démographe à l’Institut de la statistique du Québec

Croissance démographique (2022-2023)

Région Taux
Montréal 4,3%
Tout le Québec 2,3%
Bas-St-Laurent 1%
Gaspésie-Îles-de-la-Madeline 0,3%
Côte nord 0%

Source : Institut de la statistique du Québec

Plus de décès que de naissances dans l’Est du Québec

La Côte-Nord, le Bas-St-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se retrouvent avec un accroissement naturel négatifc’est-à-dire un nombre de décès qui dépasse le nombre de naissances, explique le démographe.

Même si cette situation est observée depuis longtemps dans le reste de l’Est du Québec, en raison du vieillissement de la population, on ne l’observe que depuis quatre ans sur la Côte-Nord.

Auparavant, la Côte-Nord se distinguait par son taux de fécondité supérieur à la moyenne. Ce n’est plus le cas, du moins pas l’année dernièrerépond Martine St-Amour.

La migration interrégionale, le vieillissement de la population et la diminution du nombre de naissances sont quelques-uns des facteurs qui expliquent l’absence d’augmentation de la population sur la Côte-Nord. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

L’Est du Québec enregistre également une année enregistrer en matière de gains migratoires, selonISQ.

De plus, l’immigration internationale a été le vrai moteur de la croissance démographique de la province au cours de la dernière année, selon l’organisation.

Toutefois, ces gains migratoires, issus de l’immigration internationale, sont beaucoup plus faibles sur la Côte-Nord qu’ailleurs au Québec et ne se traduisent pas par une réelle augmentation de la population, selon Martine St-Amour.

De plus, cette immigration internationale est composée de % d’intérimaires”,”text”:”90% d’intérimaires”}}”>90% des intérimairesestime la responsable du service des immigrés d’Alpha Lira, Hélène Lejeune.

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Le centre Alpha Lira a reçu 375 000 $ du Québec en mars dernier pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants sur la Côte-Nord. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Paul Fontaine

Ce sont surtout les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation qui profitent le plus de cette arrivée d’intérimaires, selon Mme Lejeune. Beaucoup d’entre eux travaillent également comme soudeurs, plombiers et opérateurs d’équipement lourd.

Le centre Alpha Lira, qui offre des services d’accompagnement aux nouveaux arrivants sur la Côte-Nord, aide désormais 10 fois plus de nouveaux arrivants qu’il y a 5 ans.

Il y a 5 ans, nous avions pour objectif d’aider 15 immigrants par an. Nous voilà à 150 […] et ce sont ceux que nous voyons.

Une citation de Hélène Lejeune, responsable des services aux immigrés au centre Alpha Lira

Signe d’une crise du logement qui frappe durement la région, l’accès à un logement est devenu problématique pour les nouveaux arrivants, déplore le gérant.

Il en va de même pour les places en garderie et dans les écoles, qui représentent aussi un défi majeur pour les communautés issues de l’immigration internationale, juge Hélène Lejeune.

Avec les informations de Renaud Chicoine-McKenzie

 
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