La Guyane et Mayotte, à Paris, recherchent des professionnels de santé

La Guyane et Mayotte, à Paris, recherchent des professionnels de santé
La Guyane et Mayotte, à Paris, recherchent des professionnels de santé

Le salon SantExpo, qui se déroule à Paris, rassemble tous les professionnels de santé. Une manière pour des territoires, comme la Guyane et Mayotte, en manque de personnel, de mettre en avant les avantages du travail sur site.

Les professionnels de santé mahorais et guyanais sont venus nombreux au salon SantExpo à Paris. Du 21 au 23 mai, les acteurs du monde médical et paramédical de Guyane et de Mayotte sont réunis avec un seul objectif : recruter du personnel pour leur territoire. La clé pour les candidats est une situation professionnelle et personnelle avantageuse : primes, salaire plus élevé qu’en France, paiement des billets d’avion ou encore mise à disposition d’un logement et d’un véhicule de fonction. .

Les territoires d’outre-mer souffrent tout autant que certaines régions de France de la désertification médicale, c’est-à-dire de la difficulté de trouver un médecin près de chez soi. Pour tenter d’inverser la tendance, les professionnels de santé, de l’Agence régionale de santé (ARS) aux directeurs de centres hospitaliers en passant par les personnels soignants eux-mêmes se sont associés pour présenter leurs travaux et inviter les professionnels de santé, qui résident aujourd’hui en France métropolitaine, à venir et pratiquent chez eux.

En Guyane comme à Mayotte, la situation est extrêmement tendue. Raison pour laquelle les responsables de l’hôpital sont «recrute constamment» explique Jean-Mathieu Defour, directeur général du Centre Hospitalier de Mayotte.

Nous sommes le seul établissement de santé à Mayotte. Nous avons donc de grands besoins en ressources humaines, notamment des médecins urgentistes, des pédiatres, des sages-femmes, des infirmiers spécialisés, etc.

Jean-Mathieu Defour – Directeur général du Centre Hospitalier de Mayotte

Pour les cadres médicaux d’outre-mer, le salon est donc l’occasion de recruter, notamment des jeunes en sortie d’école ou des personnes cherchant leur spécialité dans le domaine paramédical ou médical.

A Mayotte, où 11 000 accouchements sont effectués par an, certains services sont surchargés comme les urgences, la gynécologie ou la pédiatrie. Par ailleurs, avec 33 médecins généralistes pour 400 000 personnes, l’ARS de Mayotte entend développer la profession libérale, c’est-à-dire hors hôpital.

Il faut développer le libéral et le premier recours. Nous avons un système de santé trop saturé et trop hospitalier. Il faut à la fois développer la formation et aussi faire venir des médecins de France à Mayotte.

Olivier Brahic – directeur général de l’ARS Mayotte

Plusieurs mesures se développent sur le territoire mahorais, notamment la création d’une agence de recrutement tant pour les personnels libéraux que hospitaliers, la création de centres de santé ou de foyers, la mise à disposition de cabinets médicaux pour les médecins venus de France ou encore la mise en place de «prochainement» des centres de téléconsultation selon Olivier Brahic.

De son côté, la Guyane entend rassembler, avec la création du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) début 2025, les trois hôpitaux de Guyane afin de «centraliser les forces» explique Romain Brochard, directeur adjoint de l’ARS Guyane. Patricia a dit, 4ᵉ Vice-Président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) délégué aux Solidarités et à la Santé, cette exposition est un moyen de «établir des contacts ainsi que les mécanismes proposés« .

Pour contrer la pénurie de personnel au bloc opératoire, en radiomanipulation, ou dans les secteurs pédiatriques, des mesures très attractives ont été mises en place pour attirer de nouveaux professionnels, malgré des problématiques locales à résonance nationale.

Il y a un problème d’image dans ce que rapporte le monde hospitalier depuis la crise du covid« . Pour Vincent, responsable imagerie au centre hospitalier de Kourou, «tout s’est accéléré depuis la crise sanitaire« .

Durant le salon, les exposants, tous professionnels de santé, évoquent leur parcours et mettent en avant toutes les aides auxquelles peuvent prétendre les personnels soignants, qu’ils soient à l’étranger ou en France.

Et bien au-delà d’un salaire plus attractif en Outre-mer, certains comme Romain Brochard, directeur adjoint de l’ARS Guyane, souhaitent «briser l’image négative des territoires d’outre-mer« en mettant en valeur le tourisme vert ou la forte culture guyanaise. Même son de cloche à Mayotte.»c’est excitant» précise Jean-Mathieu Defour, directeur général du Centre Hospitalier de Mayotte.

Le contexte social de Mayotte a considérablement évolué ces dernières années. C’est une île qui souffre de crises sociales successives : embouteillages, problèmes d’eau, insécurité et récemment choléra. Néanmoins, c’est passionnant. Tous les médecins qui viennent en remplacement sur l’île le disent.

Jean-Mathieu Defour – Directeur général du Centre Hospitalier de Mayotte

 
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