le parquet exige un procès contre un policier qui a tué un automobiliste en 2022

le parquet exige un procès contre un policier qui a tué un automobiliste en 2022
le parquet exige un procès contre un policier qui a tué un automobiliste en 2022

Par Le Figaro avec l’AFP

Publié
il y a 38 minutes

En 2022, les fusillades mortelles lors des contrôles de police se sont multipliées en région parisienne.
Florence Piot / stock.adobe.com

Le policier, dont le tir jugé « ni nécessaire ni proportionné » a tué un automobiliste à Aulnay-sous-Bois, pourrait être déféré devant le tribunal correctionnel départemental.

Le parquet de Bobigny a requis un procès pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer contre un policier qui a tué par balle un automobiliste en mars 2022 à Aulnay-sous-Bois, selon l’acte d’accusation définitif consulté mardi par l’AFP. LE « tirer intentionnellement » par le fonctionnaire n’était pas « ni nécessaire ni proportionné »écrit le procureur de la République dans l’acte d’accusation, révélé par Médiapart. Le parquet a requis qu’il soit jugé par le tribunal correctionnel départemental.

Samedi 26 mars 2022, Jean-Paul Benjamin, patron d’une entreprise de transport de marchandises et en conflit avec un intermédiaire de la multinationale Amazon au sujet de factures impayées, a volé une camionnette pleine de colis aux livreurs peu après 12h00. La camionnette est signalée volé. Sur les antennes radio de la police, l’alerte est donnée. Une équipe de la BAC d’Aulnay-sous-Bois a repéré le véhicule, arrêté à un feu rouge dans une avenue de la ville. L’un des policiers descend de la voiture et se dirige vers le camion, sans brassard de police visible. En trois secondes, il s’est approché de la porte conducteur de la camionnette, a reculé lorsque le véhicule a redémarré et a tiré.

« 20 ans d’emprisonnement minimum »

Touché à l’omoplate, Jean-Paul Benjamin a terminé sa course dans le quartier voisin des Beaudottes à Sevran. La balle a traversé plusieurs organes vitaux et s’est logée dans le foie, provoquant une hémorragie interne. « Il n’y avait pas de menace immédiate pour la sécurité tant que (du policier) seuls les usagers, automobilistes et piétons présents à proximité », estime le parquet de Bobigny. Le procureur de la République critique également le fait que le policier soit intervenu rapidement seul, sans attendre que ses collègues descendent du véhicule de la BAC.

Son avocat, Me Thibault de Montbrial, n’a pas souhaité réagir. « Les fusillades mortelles commises contre des conducteurs par des policiers, y compris en cas de refus d’obtempérer, constituent des délits passibles d’une peine minimale de 20 ans d’emprisonnement. La famille salue ces réquisitions du parquet qui permettent également d’établir une jurisprudence en matière de violences policières »a déclaré à l’AFP Me Arié Alimi, avocat de la veuve de Jean-Paul Benjamin et de leurs deux enfants.

En 2022, les fusillades mortelles lors des contrôles de police se sont multipliées en région parisienne. La mort de ce père populaire dans le quartier populaire des Beaudottes a donné lieu à plusieurs nuits d’affrontements. Le procureur de Bobigny, Eric Mathais, a tenu une conférence de presse pour annoncer la mise en examen du policier.

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