Par Djiby Sène
Louga, 21 mai (APS) – La commissaire centrale de Louga, Gnima Diédhiou, a fait du métier de policier sa vocation, animée par l’envie de faire de son mieux pour contribuer à rendre la justice et réaliser un rêve d’enfant.
Loin d’avoir embrassé ce métier par hasard, elle est plutôt animée par un idéal de service à la société en apportant sa contribution à l’œuvre de la justice.
« Il vous arrive parfois de vivre ou d’être témoin de faits ou d’événements qui vous hantent et vous pensez qu’exercer une profession peut vous permettre de contribuer à rendre la justice », explique-t-elle.
Elle souligne que son intégration dans la Police nationale “lui a permis de découvrir” que le travail de policier est “un métier noble qui permet de réparer certaines injustices”.
Gnima Diédhiou estime qu’il est « d’une importance capitale d’aimer son métier avant de l’exercer ». Selon elle, cela « permet de pouvoir mobiliser tous [son] énergie afin de mener à bien les missions ou tâches (…) assignées.
Bien sûr, il peut arriver qu’au cours d’une carrière, une personne finisse par « aimer son métier », « mais il est préférable d’embrasser un métier par amour et par vocation », dit-elle.
Parfaite entente avec les étudiants de Bambey
La commissaire Gnima Diédhiou garde un bon souvenir des différents commissariats qu’elle a visités. Mais ce qui l’a le plus marquée, c’est la parfaite entente entre les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey et la police alors qu’elle dirigeait le commissariat local.
« À Bambey, il y avait une parfaite entente entre les étudiants et les policiers au point qu’à chaque fois qu’ils descendaient dans la rue, je leur parlais. Et nous avons réussi à trouver un terrain d’entente », se souvient-elle avec beaucoup d’enthousiasme.
Cet accord était tel que les étudiants disaient qu’elle était leur « intermédiaire » auprès des autorités de l’Université de Bambey. Elle avait réussi à établir une relation de confiance entre elle et la communauté étudiante de cette université.
« Un jour, des étudiants sont sortis pour bloquer la voie publique. J’ai appelé leur manager pour lui dire qu’ils m’avaient trahi. Mais il m’a juré que sa structure n’en faisait pas partie”, se souvient-elle.
La commissaire de police souligne que « cette parfaite entente » avec les étudiants de l’Université de Bambey lui a beaucoup plu. « C’est parfois un peu compliqué de canaliser les étudiants. Mais à Bambey, il y avait une bonne communication entre la police et les étudiants», insiste-t-elle.
Si elle privilégie particulièrement le dialogue, il n’en reste pas moins qu’elle dit savoir aussi rester ferme sur ses principes lorsque cela est nécessaire.
Selon elle, « les gens viennent au commissariat parce qu’ils ont des problèmes ou qu’ils ont besoin d’être guidés ». “Il est donc important que nous puissions parler avec attention à l’individu qui s’est déplacé de son domicile au commissariat pour comprendre son problème ou connaître ses besoins afin de pouvoir y répondre”, insiste le commissaire central de Louga.
« Quand nous ne portons pas la tenue, nous sommes une mère, une tante, une amie, une épouse. Mais, lorsque vous portez la tenue, vous êtes un commissaire de police exerçant un métier qui demande de l’écoute et du dialogue, mais aussi de la rigueur et parfois de la fermeté car il ne faut pas déroger à la règle. “, déclare-t-elle.
Née en 1989, Gnima Diédhiou est diplômée de l’Ecole Nationale de Police et de Formation Continue (ENPFP).
Elle a effectué tout son parcours scolaire à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar.
Après avoir obtenu le Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (CFEE) à l’école Ndiarka Diagne de Fith-Mith, elle a été envoyée au collège de la Banque Islamique, où elle a obtenu son Certificat de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM). Elle entre ensuite au lycée de Limamoulaye en 2005.
Décrite comme une étudiante studieuse et soucieuse de son avenir, elle obtient son baccalauréat trois ans plus tard et lui ouvre les portes de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
A l’UGB, le jeune étudiant est orienté vers l’UFR de Sciences Juridiques et Politiques. Après quatre années d’études, elle obtient sa maîtrise en droit. C’est après l’obtention de ce diplôme universitaire qu’elle est admise au concours d’entrée à l’Académie Nationale de Police.
Parallèlement à sa formation, elle suit des cours pour obtenir le Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA).
Mais ce n’est que plus tard qu’elle obtient l’autorisation de retourner à l’université pour poursuivre ses études. « Nous étions deux car il y avait une autre dame de promotion, confie-t-elle. Leurs efforts seront finalement couronnés de succès puisque tous deux parviennent à obtenir le DEA.
Un parcours professionnel sans faille
Après deux années de perfectionnement, entre 2013 et 2015, à l’Académie nationale de police, le commissaire Gnima Diédhiou a effectué un stage au Groupe mobile d’intervention (GMI). Elle a été réaffectée à l’Académie de Police pendant un an et quelques mois en tant que formatrice de cadres.
Elle a ensuite été placée à la tête du commissariat urbain de la commune de Ndorong, à Kaolack, entre 2017 et 2020.
Par la suite, elle quitte Kaolack pour prendre la direction du commissariat urbain de Bambey où elle passera trois ans. En août 2023, elle est affectée au commissariat central de Louga.
« Je rends grâce au Tout-Puissant car depuis que j’ai accédé au métier, j’ai su faire de mon mieux pour prendre en charge les soucis de sécurité des populations afin de les satisfaire », se félicite-t-elle. .
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