« Nos autorités politiques doivent cesser de faire la sourde oreille », pour le président Dufau

« Nos autorités politiques doivent cesser de faire la sourde oreille », pour le président Dufau
« Nos autorités politiques doivent cesser de faire la sourde oreille », pour le président Dufau

Le 6 mai 2024, le Conseil d’État a annulé plusieurs arrêtés gouvernementaux autorisant les chasses traditionnelles comme celle des alouettes aux pantes ou des matoles. Le département des Landes est au premier chef concerné par cette décision que redoutaient les chasseurs locaux.

Lors de la dernière assemblée générale, qui s’est déroulée à Pontonx-sur-l’Adour en présence de Willy Schraen, le président national des chasseurs, cette décision avait déjà été évoquée. Une possibilité qui a alimenté la « colère » des chasseurs du département.

Fini les combats collectifs

Par la voix de son président, Jean-Luc Dufau, la Fédération départementale des chasseurs landais a promis de « mettre en place tous les moyens pour s’opposer à cette décision ».

Les premières mesures ont été prises. À partir de 1euh En juin, les chasseurs du département vont arrêter la régulation du sanglier dans les chasses collectives. « Ceci jusqu’à nouvel ordre », prévient le président Dufau. Cela a été réfléchi. Cette motion a été votée à 98% lors de la dernière assemblée générale. Certains diront peut-être que cela aurait dû être fait avant. Mais jusque-là, les arrêtés autorisant les chasses traditionnelles n’avaient pas été annulés. » Des mesures similaires ont également été mises en place dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

La Fédération départementale des chasseurs précise également l’arrêt de « toute collaboration avec les services de l’État en matière de surveillance sanitaire de la faune sauvage ». « Nos trappeurs participent à tous ces programmes depuis des années, explique le président du département. Nous inventorions les animaux, nous établissons un zonage en fonction de diagnostics. Les chasseurs ne sont reconnus que par leurs missions de service public. Cela doit cesser. »

Sur le plan juridique, le plan de bataille se met également en place avec des « recours en préparation ». « Nous travaillons en étroite collaboration avec la fédération nationale et les conseillers juridiques. Nous entendons poursuivre ce combat jusqu’à la Cour européenne de justice des droits de l’homme, indique le dirigeant landais. Nous avons été privés de défense dans cette affaire. C’est le ministère de la Transition écologique qui a défendu ces arrêtés devant le Conseil d’État. » Il ne cache pas sa colère : « Et ‘défendu’, le mot est une exagération. Il y avait clairement un manque de conviction. Nous devons obtenir notre statut de défenseur pour l’avenir. »

De nouveaux décrets ?

La fédération landaise souhaite également emprunter une autre voie : « Exiger du ministère de tutelle qu’il re-signe les arrêtés à l’automne prochain. »

Le président Dufau ne cache pas un « ras-le-bol général ». « Nos autorités politiques nationales doivent désormais nous entendre. Il faut arrêter de faire la sourde oreille », clame-t-il.

Le chef départemental évoque également d’autres actions « qui pourraient survenir au cours de l’été, au fur et à mesure de l’évolution du dossier ». « Quoi qu’il arrive, nous ne pouvons pas laisser notre patrimoine culturel mourir sans réaction. Nous n’accepterons pas d’être stigmatisés par une minorité d’opposition», insiste le président Jean-Luc Dufau, qui rappelle que les chasseurs savent se mobiliser, à l’image de la manifestation du 18 septembre 2021 où plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient défilé dans les rues du Mont- de Marsan. Ce jour-là, plus de 20 000 manifestants ont répondu à l’appel à défendre les traditions et la ruralité.

 
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