Pour faire face aux inondations qui ont touché Paris jeudi 17 octobre, plusieurs solutions ont été mises en place par la ville de Paris, notamment celle d’assécher les rues de la capitale.
À peine une semaine après le passage de la dépression de Kirk, des torrents d’eau se sont abattus sur la capitale, rendant des rues entières impraticables aux automobilistes et aux cyclistes. Sur les réseaux, les Parisiens ont partagé des images de près de la gare Montparnasse et parterres de fleurs parisiens cachés sous les vagues.
Selon l’Institut Paris Région, les sols parisiens déjà saturés n’ont pas pu absorber l’eau, ce qui a provoqué des inondations. Pour y faire face, la mairie de Paris envisage de désimperméabiliser les rues de la ville (rendant les sols perméables) pour mieux gérer les eaux de pluie et limiter notamment les effets du ruissellement.
Remplacer le bitume par de la végétation
Pour réaliser l’assèchement des sols, la municipalité a mis en place un zonage fluvial afin de délimiter les zones à assécher selon la nature du sous-sol. L’objectif : remplacer le bitume existant par de la terre et de la végétation. De cette façon, l’eau pourra s’infiltrer dans le sol.
La renaturation et l’assèchement de certaines rues parisiennes représentent de nombreux avantages. En plus d’améliorer le cadre de vie, ces dispositifs contribuent au cycle de l’eau en réduisant le ruissellement, favorisent la biodiversité et contribuent à réduire le phénomène d’îlots de chaleur, indique le Centre d’études et d’expertise sur les risques eau, environnement, mobilité et aménagement (Cerema).
Parallèlement, la ville de Paris invite également les copropriétaires à végétaliser leur espace grâce au système CoprOasis qui apporte un soutien technique et financier pour rendre les sols perméables et récupérer les eaux de pluie.
Créer de nouveaux chars ?
Pour éviter les inondations et désengorger les rues de la ville, les réservoirs chargés de collecter les eaux de pluie ont également joué leur rôle lors des précipitations de jeudi dernier.
A l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, la municipalité a construit le bassin d’Austerlitz capable de stocker jusqu’à 50 000 m3 de déchets et d’eau de pluie lors de fortes pluies. Malgré la présence de ces retenues d’eau, certains épisodes de fortes pluies peuvent saturer le réseau parisien.
C’est pourquoi depuis six ans, la Ville de Paris a également lancé le plan ParisPluie. Dans le cadre de ce dispositif, les acteurs de l’urbanisme sont obligés de concevoir « une méthode vertueuse de gestion des eaux pluviales » dans tous leurs nouveaux projets.
Djena Tsimba avec Orlane Edouard