deux chaises avant-gardistes renouvelées

deux chaises avant-gardistes renouvelées
deux chaises avant-gardistes renouvelées

La Chaire de recherche en curiethérapie guidée par l’image et la Chaire de recherche sur les organes reconstruits en laboratoire et leurs applications cliniques sont à l’origine de réelles avancées médicales depuis leurs débuts. Leur renouvellement en partenariat avec la Fondation du CHU de Québec, en les soutenant à hauteur de 2,4 millions de dollars, leur permettra de poursuivre leurs travaux.

Une approche thérapeutique éprouvée

La curiethérapie, qui utilise des sources radioactives à proximité ou dans une tumeur cancéreuse, a démontré son efficacité depuis des décennies dans le traitement des cancers, notamment des cancers de la prostate et gynécologiques. Le rayonnement ne traversant ni la peau ni les organes environnants, cette méthode permet de traiter le cancer de manière ultra précise.

«Nous essayons depuis 100 ans de remplacer la curiethérapie par des technologies externes coûtant des millions de dollars et jusqu’à présent, il n’a pas encore été possible d’obtenir de meilleurs résultats que ceux obtenus par la curiethérapie», affirme Éric Vigneault, docteur, professeur agrégé à la Faculté. de médecine et titulaire de la Chaire de recherche en curiethérapie.

Grâce à son travail et à celui de son équipe, la ville de Québec est devenue pionnière en curiethérapie pour le cancer de la prostate. «Nous sommes les premiers au Canada, depuis 1994, à pratiquer une curiethérapie permanente à l’iode 125», souligne-t-il. Nous sommes également les pionniers de la curiethérapie non permanente à haut débit de dose depuis 1999. »

Éric Vigneault a contribué à de nombreuses réalisations. Il a participé au traitement de plus de 2 500 patients par curiethérapie à faible débit pour les cancers de la prostate et de près de 2 000 patients par curiethérapie à haut débit. Le chercheur est également l’auteur d’une soixantaine de publications scientifiques sur le sujet, dont plusieurs ont été largement citées et primées.

Jouer au golf après la procédure

Éric Vigneault souligne sa rencontre décisive avec Gilbert Rousseau, un patient traité il y a près de 15 ans pour un cancer de la prostate de stade 2. Encouragé à suivre un autre traitement par son médecin de la région de Montréal, cet ancien entrepreneur avait découvert la curiethérapie en effectuant des recherches et avait décidé de s’approcher d’Éric Vigneault pour traiter son cancer. Sa convalescence s’est si bien déroulée qu’il a pu reprendre ses activités normales dans les jours qui ont suivi son intervention, allant même jusqu’à jouer au golf.

« Il s’est rendu compte à quel point la curiethérapie était fantastique et il ne comprenait pas pourquoi les gens ne connaissaient pas ce traitement », explique le médecin. Il a donc souhaité s’impliquer dans la sensibilisation à la curiethérapie et contribuer à l’avancement des travaux de la Chaire en s’impliquant auprès de la Fondation des hôpitaux universitaires de Québec.

Gilbert Rousseau, à l’instar d’autres donateurs de la Fondation du CHU de Québec, a permis à la chaire de poursuivre sa croissance grâce à la formation d’un personnel hautement qualifié et d’étudiants internationaux. Elle mène également des travaux en partenariat avec une chaire de physique de l’Université Laval pour concevoir des appareils d’imagerie et des systèmes d’évaluation dosimétrique, ainsi que pour réaliser des travaux d’analyse génétique permettant de mieux prédire la réponse des patients aux traitements.

La médecine régénérative à l’avant-garde

Nommée Grande Québécoise 2024 par la Chambre de commerce et d’industrie du Québec, la professeure Lucie Germain est titulaire de la Chaire de recherche sur les organes reconstruits en laboratoire et leurs applications cliniques. Les projets de sa chaire poussent la recherche dans le domaine de la reconstruction de la peau des grands brûlés, de la cornée, de la vessie, du système nerveux et de nombreux autres organes. Ses travaux, consacrés aux cellules souches postnatales et à la reconstruction tissulaire, ont donné lieu à trois essais cliniques.

Lucie Germain, titulaire de la Chaire de recherche sur les organes reconstruits en laboratoire, avec ses étudiants

Au cours des dernières années, la chaire a notamment soutenu l’infrastructure du Centre de recherche expérimentale en organogenèse de l’Université Laval (LOEX), devenu le leader mondial en reconstruction cutanée grâce à sa technique d’auto-assemblage.

« Notre méthode de reconstruction n’utilise aucun biomatériau, uniquement des cellules humaines pour fabriquer la peau. Nous prélevons un petit morceau de peau d’un patient, puis le décollons pour isoler les cellules. Ces cellules sont capables de s’assembler et de fabriquer elles-mêmes la peau. Nous parvenons à produire le derme et l’épiderme qui forment la peau que nous greffons aux patients », explique Lucie Germain. Ce dernier ajoute que la peau a l’avantage de ne pas être rejetée par le patient, puisqu’elle est constituée de ses propres cellules, et de ne laisser aucune cicatrice hypertrophique.

Les recherches de la chaire se poursuivent désormais pour améliorer le traitement des patients atteints de déficits en cellules souches limbiques de l’œil et d’épidermolyse bulleuse, une maladie de peau.

De gauche à droite : Caroline Girard, chef du Service de philanthropie et relations avec les anciens, Éric Vigneault, titulaire de la Chaire de recherche en curiethérapie par imagerie, Francis Morin, vice-président exécutif de la Fondation CHU du Québec, Lucie Germain, titulaire de la Chaire de recherche en curiethérapie par imagerie Chaire sur les organes reconstruits en laboratoire, Julien Poitras, doyen de la Faculté de médecine et Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation.

L’importance de la synergie et de la philanthropie

Pour Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, force est de constater que ces chaires ont un impact profond au sein de la communauté scientifique ainsi que sur les patients atteints d’un cancer ou en attente d’une greffe de peau. « Ces chaires sont un exemple éloquent du leadership des équipes du CHU de Québec et de l’Université Laval en termes d’excellence scientifique et pour le bien-être de la société », souligne-t-elle.

« Si les résultats impressionnants de ces chaires démontrent la qualité du travail de leurs équipes, ils ne seraient pas les mêmes sans le financement, et surtout sans les dons du public », soutient Caroline Girard, responsable de la Philanthropie et des relations avec les diplômés. Elle exprime sa profonde gratitude à la Fondation du CHU de Québec pour sa confiance et son engagement dans le renouvellement de ces deux chaires de recherche innovantes. «Je suis convaincu que de nouveaux progrès en résulteront, pour le bénéfice de nombreux patients.»

 
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