300 000 passagers par jour, unique en Afrique

300 000 passagers par jour, unique en Afrique
300 000 passagers par jour, unique en Afrique

Depuis hier, mercredi 15 mai, le Bus Rapid Transit (BRT), un réseau de bus 100% électrique, change la vie des habitants de la capitale sénégalaise, Dakar. Les transports et la mobilité atteignent de nouveaux sommets dans cette métropole encombrée, qui abrite un quart de la population, soit quelque 4 millions d’habitants et 5 millions d’ici 2030, dit-on. C’est l’ancien président Macky Sall qui a monté ce projet et l’a inauguré en janvier dernier, mais c’est l’actuel chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, qui récoltera les lauriers…

Stéphane Volant, patron de l’opérateur Dakar Mobilité, s’enthousiasme en déclarant que le BRT n’a pas d’équivalent sur le continent africain, avec ses bus qui fonctionnent uniquement à l’électricité et disposent de leur propre voie, dans une ville tourmentée par des embouteillages chroniques.

C’est une aubaine pour la capitale qui, malheureusement, comme toutes les autres en Afrique, capte l’essentiel de l’activité économique du pays et 70 % des véhicules immatriculés, précise le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD). Avec un parc de véhicules qui croît au rythme annuel de 10 % et un volume de déplacements qui pourrait doubler en 20 ans, des alternatives se sont rapidement imposées.

Le BRT s’inscrit dans un vaste plan de développement des transports collectifs visant à inciter les citoyens à laisser leur voiture à la maison. L’ancien président de la République a inauguré fin 2021 un train express régional (TER) parcourant 36 km, entre le centre de Dakar et la nouvelle ville administrative de Diamniadio. Ce train, installé par la France, rend d’immenses services à de nombreux navetteurs. Le projet BRT a démarré en 2020 mais Macky Sall ne verra pas son entrée en service.

Les bus électriques monteront en puissance pour embarquer à terme 300 000 passagers par jour, entre Guédiawaye et le centre de la capitale, sur 18 km de voies dédiées. Seules 14 des 25 stations sont opérationnelles pour le moment, les autres ont été victimes des saccages qui ont émaillé le soulèvement des jeunes contre l’ancien régime. Mais reste, “à titre de comparaison, le TER, c’est 50 000 voyageurs chaque jour. Le BRT remplacera des dizaines de milliers de voitures chaque jour. Cela contribuera à décongestionner la ville de manière spectaculaire.», parie M. Volant.

A noter que le projet a été financé à hauteur de 420 milliards de francs CFA, par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et le Fonds vert pour le climat de l’ONU. L’État sénégalais a accordé l’exploitation et la maintenance du BRT pour 15 ans à Dakar Mobilité, une société de droit sénégalais contrôlée à 70% par le français Meridiam et à 30% par le Fonds souverain des investissements stratégiques (Fonsis) du Sénégal. Le concessionnaire a financé l’achat des bus et des bornes de recharge auprès de l’entreprise publique chinoise CRRC.

Pour les Dakarois, l’air sera plus respirable avec 60 000 tonnes de CO2 en moins par an dans le ciel…, grâce aussi à la France. Je dis cela pour ceux qui cultivent un sentiment anti-français et prétendent qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. D’ailleurs, en parlant de la France, le président sénégalais y est annoncé le mois prochain, par le journal Libération. Ce qui montre que Paris n’est jamais loin de Dakar. Reste à savoir ce que Diomaye Faye argumentera avec Emmanuel Macron.

 
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