Le groupe industriel allemand Bosch, leader mondial des équipementiers automobiles, a annoncé la fermeture en fin d’année d’un site à Marignier en Haute-Savoie, qui emploie 153 personnes.
Cette décision, “due principalement à l’évolution du marché automobile ces dernières années”, a été annoncée mercredi aux représentants du personnel et aux salariés, a indiqué la direction à l’AFP, confirmant une information des médias locaux Le Messager et Radio Mont Blanc.
“L’électrification croissante des systèmes de direction électriques a conduit à l’arrêt de la production des systèmes hydrauliques, qui n’a pas été compensé par une augmentation de puissance dans les commandes des systèmes électriques, les deux principales activités du site de Marignier”, explique-t-elle.
La recherche d’un repreneur, lancée en 2022, n’a pas abouti.
“Même si on s’en doutait, ça fait quand même un choc”, a réagi Géraldine Roux, déléguée syndicale CGT sur le site. “Nous allons entrer dans la procédure d’information-consultation, nous verrons ce qui nous est proposé”, a-t-elle ajouté.
Début février, lors de la présentation de ses résultats annuels préliminaires, le groupe allemand avait déclaré s’attendre à une année 2024 “plus difficile que prévu”.
Bosch, comme ses principaux concurrents allemands, souffre du ralentissement de la demande de voitures, notamment électriques, à l’heure où le groupe investit massivement pour développer des technologies équipant les véhicules à batterie et connectés.
Le groupe a déjà annoncé un plan de suppression de 1 500 emplois sur deux sites de fabrication de transmissions en Allemagne et un plan de suppression de 1 200 emplois dans sa division systèmes électroniques embarqués.
Elle prévoit également de supprimer 3.500 postes dans le monde d’ici fin 2027, parmi les salariés administratifs de sa filiale BSH spécialisée dans l’électroménager.
