Le bonus-malus écologique connaîtra d’importantes évolutions en 2025. Cette mesure, visant à encourager l’achat de véhicules moins polluants, connaîtra un durcissement notable. Les automobilistes français doivent se préparer à une réduction des aides et à une augmentation des malus pour les véhicules les plus émetteurs de CO2.
Evolution du bonus écologique : moins d’aides à l’achat de véhicules propres
Le gouvernement français a annoncé une baisse du bonus écologique début 2025. Cette aide, instaurée en 2017 pour soutenir l’achat de voitures électriques, va connaître une diminution significative. L’enveloppe allouée à ce dispositif passera de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros en 2025.
Concrètement, le montant du bonus devrait être réduit de 1000 euros par rapport à 2024, pour atteindre 3000 euros pour la plupart des acheteurs. Toutefois, les ménages les plus modestes pourraient continuer à bénéficier d’une aide de 7 000 euros, même si cette décision n’est pas encore définitive.
Il est essentiel de noter que le bonus écologique reste soumis à certaines conditions :
- Le prix d’achat du véhicule électrique neuf doit être inférieur à 47 000 euros
- Le montant de l’aide est plafonné à 37% du prix d’achat du véhicule (batterie incluse s’il est proposé à la location)
- Seuls les modèles fabriqués en Europe sont éligibles depuis 2024
Renforcement du malus écologique : des sanctions plus sévères
Parallèlement à la réduction des aides, malus écologique va durcir. Cette taxe, appliquée aux véhicules les plus polluants, concernera un plus grand nombre de modèles à partir de 2025. Le seuil de déclenchement du malus va progressivement baisser au cours des trois prochaines années :
Année | Seuil de déclenchement |
---|---|
2025 | 113 g/km de CO2 |
2026 | 106 g/km de CO2 |
2027 | 99 g/km de CO2 |
Par ailleurs, le montant maximum de la pénalité augmentera de 10 000 euros par an. Fixée à 60 000 euros en 2024 pour les véhicules émettant plus de 193 g/km de CO2, elle atteindra 70 000 euros en 2025, 80 000 euros en 2026 et culminera à 90 000 euros en 2027.
Impact sur les automobilistes et l’industrie automobile
Ces changements auront des impacts significatifs sur les consommateurs et le marché automobile. Les acheteurs de véhicules électriques bénéficieront de moins d’aides, ce qui pourrait ralentir la transition vers une mobilité plus propre. A l’inverse, les propriétaires de véhicules thermiques seront plus pénalisés, notamment dans les grandes villes.
En effet, 560 000 automobilistes français seront interdits de circuler en ZFE à partir de 2025. Cette mesure, combinée au durcissement du bonus-malus écologique, pourrait accélérer le renouvellement du parc automobile français vers des véhicules moins polluants.
L’industrie automobile devra s’adapter rapidement à ces nouvelles contraintes. Les fabricants seront encouragés à développer et à produire des modèles plus respectueux de l’environnement pour éviter les pénalités. Cette évolution pourrait stimuler l’innovation dans le secteur et favoriser l’émergence de nouvelles technologies propres.
Perspectives et défis pour l’avenir
Le durcissement du bonus-malus écologique s’inscrit dans une démarche stratégie mondiale de lutte contre le changement climatique. En revanche, cela soulève plusieurs questions :
- Comment garantir l’accès à la mobilité pour tous dans ce contexte ?
- Quelles mesures de soutien pour les ménages les plus pauvres ?
- Quel impact sur la compétitivité de l’industrie automobile française et européenne ?
Les pouvoirs publics devront trouver un équilibre entre incitations écologiques et préservation du pouvoir d’achat des Français. Des ajustements pourraient être nécessaires dans les années à venir pour atteindre les objectifs environnementaux sans pénaliser excessivement les consommateurs.
In fine, le durcissement du bonus-malus écologique en 2025 marque une nouvelle étape dans la transition énergétique du secteur automobile. Si cette évolution présente des défis, elle offre également des opportunités pour repenser notre mobilité et construire un avenir plus durable.