Une équipe d’oncologues de l’Université du Michigan a développé une technique sonore non invasive basé sur des ondes ultrasonores détruire de manière ultra ciblée et mécanique cellules cancéreuses du foie. Cette technologie a un nom, histyptripsie sonique. Actuellement en essai clinique sur la souris, cette découverte, publiée dans la revue Cancer, pourrait améliorer la prise en charge de cette pathologie.
Comme une échographie qui utilise des ondes sonores pour photographier des images d’organes et les tissus, les scientifiques utilisent une technique similaire pour cible très précisément une tumeur au foie. La technique détruit les tumeurs, tue les cellules cancéreuses et stimule le système immunitaire pour empêcher leur propagation.
« Même si nous ne ciblons pas la totalité de la tumeur, nous parvenons à la réduire suffisamment pour réduire le risque de métastases futures »
Les chercheurs ont noté que la technique elle-même ne fait que détruire 50 % à 75 % du volume de la tumeur hépatiquemais le système immunitaire élimine alors le reste de la tumeur. Environ 80% des animaux les modèles ne présentent alors pas aucun signe de récidive ou de métastases. « Même si nous ne ciblons pas la totalité de la tumeur, nous parvenons à la réduire suffisamment pour réduire le risque de métastases futures», commente l’auteur principal de l’étude, le Dr Zhen Xu, professeur de génie biomédical à l’Université du Michigan.
Il faut savoir que le cancer du foie figure parmi les 10 principales causes de décès liée au cancer dans le monde. Selon l’Institut national du cancer, 11 658 nouveaux cas de cancer du foie ont été recensés en France en 2023dont près de 80 % concernent des hommes. Même avec plusieurs options de traitement, le le pronostic reste sombre avec des taux de survie à 5 ans inférieurs à 18 %. La forte prévalence de récidive tumorale et de métastases après traitement met en évidence un besoin clinique non satisfait.
Ces résultats suggèrent que l’histotripsie n’augmente pas le risque de développer des métastases après ablation. «Des études futures sont nécessaires pour étudier la sécurité, l’efficacité et les effets biologiques de cette techniqueen vue d’une éventuelle transposition en clinique », concluent les auteurs de l’étude.
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