Rhais Antoine Cornic embrasse son rêve

Rhais Antoine Cornic embrasse son rêve
Rhais Antoine Cornic embrasse son rêve

“J’embrasse la mer pour toi”. A chaque comparution, Antoine Cornic conclut ainsi son propos. Une devise, un mantra, qui l’accompagne depuis toujours. Dans quelques semaines, celui qui a connu d’autres vies avant celle de skipper d’un Imoca va embrasser son rêve. Celle de prendre le départ d’un Vendée Globe.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Antoine Cornic a toujours tourné son regard vers la mer. « J’ai navigué avant de marcher, mes parents étaient dans l’équipe de 4.70. Nous avons beaucoup navigué en famille, » racontait le sympathique marin de 44 ans, lors d’une première rencontre deux ans auparavant. Je n’ai pas fait beaucoup de voile olympique, je me suis tout de suite orienté vers la course au large avec un mini 6.50. »

Nous avons bloqué l’affichage de ce contenu pour respecter vos choix en matière de cookies. En cliquant sur « Accepter », vous acceptez le dépôt de cookies. Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en vous rendant sur cette page.

Accepter

L’appel du grand large, c’est ce qui résonne dans son cœur, lui qui vit désormais entouré d’eau, sur l’île de Ré. “C’est toujours le grand large qui m’a attiré, j’aime être tout seul, » confirma le marin. En équipage c’est sympa, surtout dans des machines très costaudes, mais mon amour c’est le solo, loin et pour longtemps. C’est pour cela que je suis assez pressé de partir pour le Vendée Globe, c’est un bon format pour moi en terme de temps en mer. Pendant deux jours, vous êtes encore à terre, mais après cinq et sept jours, tout change. confond. »

« Nous ne nous en sommes pas trop mal sortis »

Cependant, la vie en mer a disparu depuis plusieurs années pour les Rhais. Avec sa femme, ils ouvriront deux restaurants, lui sera aux fourneaux. Mais son amour de jeunesse pour les océans est trop fort. Et quoi de mieux que la Vendée comme preuve d’émotions. L’entreprise niortaise Ebac, spécialiste de la literie en plastique recyclé, lui propose le bar de son Imoca, sur le bateau s’affiche le #réveil à nous, un message pour dire que “le plastique dans la mer suffit”. Puis Human Immobilier, en 2022, rejoint le projet et nous permet de voir plus grand.

Antoine Cornic prepared for his Vendée Globe near La Rochelle.
© (Photo archives NR, Jean-André Boutier)

Le dimanche 13 octobre, Antoine Cornic et son “cigogne” Les dériveurs Human Immobilier ont quitté leur port d’attache de La Rochelle, destination le ponton des Sables-d’Olonne. Le premier symbole du résultat d’un gros investissement. « Cela est finalement passé assez vite, même si certains moments étaient longs en même temps. Vous enchaînez les projets, les courses, et finalement vous vous retrouvez à un mois du Vendée Globe, et ça y est, il faut y aller. C’est la fin d’un grand cycle, dit Rhais. Nous nous sommes débrouillés selon nos moyens, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis, nous sommes plutôt satisfaits de ce que nous avons fait sur le bateau. Nous sommes satisfaits de sa qualité pour l’emmener dans sa première tournée mondiale. »

A quelques mètres à peine de lui, Yannick Bestaven, tenant du titre, préparait également, en Charente-Maritime, cette édition sur son tout nouveau bateau Maître Coq. « Même si l’objectif est de finir, il y a toujours le côté compétition. Il y aura une course dans la course, entre les bateaux de nouvelle génération, comme Yannick, et les anciens à dérives comme le mien. Il y a une grande entente entre nous, on se donne des coups de poing, on se lance des piques à la mer.»

Bonbons et viande séchée

Des concurrents qu’il côtoie désormais sur le ponton vendéen en attendant de remonter le chenal, le 10 novembre, pour le départ. Un moment unique, évidemment. « Nous sommes une petite équipe, nous prendrons le temps de nous installer correctement. Nous sommes restés un mois aux Sables, sans nous inquiéter. On va s’y repérer, tranquillement. »poursuit Antoine Cornic.

Les préparatifs sont terminés, la partie technique comme le reste. Côté nourriture, rien de spécial, même pour ce cuisinier. « J’ai un ami chef, il m’a préparé des surprises. Sinon rien d’exceptionnel, à part un peu de viande séchée et des douceurs. On part en tournée mondiale, on ne s’en soucie pas. »

Reste désormais à écrire le dernier chapitre de cette folle histoire, à travers les océans de la planète. Il sera alors temps de rentrer à La Rochelle, pour écrire un nouveau tome.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’immobilier à Mellois, dans le sud des Deux-Sèvres, est plutôt au ralenti
NEXT Le concours du meilleur chocolatier de Gironde a sacré une boulangerie bordelaise