C’était une fête dans la grande salle à manger de l’Ehpad Beaumanoir, vendredi 18 octobre, pour le 100e anniversaire de Pierre Maysonnade, ancien résistant et résident de longue date de Castelmoron (1). Président de la section locale de l’Anacr, Claude Fabre a rappelé, dans son discours, que Pierre avait rejoint la Résistance à l’âge de 18 ans, sous la houlette du lieutenant Bousquet, chef du groupe local NLJ Coldur.
A l’époque, il parcourait la région à vélo, distribuant des tracts et des journaux interdits, à la recherche d’informations et de nouveaux compagnons. En mars 1944, refusant le Service du Travail Obligatoire (STO), il entre dans la clandestinité et devient « Soldat Henri Martin », avec de faux papiers. En juin, il rejoint son groupe en formation et participe à diverses opérations.
Démobilisé en décembre 1945
Le 12 août, dans la nuit, il participe à l’attaque d’un poste allemand à Tonneins, ce qui lui vaut la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Sept jours plus tard, il participe à la libération d’Agen. Le 1est En octobre, il signe un engagement volontaire à combattre jusqu’à la fin de la guerre. Il rejoint le bataillon Atlantique, doté de 800 unités, à destination du front de Pointe de Grave (Gironde).
Durant les mois suivants, les combats font rage. Lors d’une opération, il perd son compagnon Gabriel Bonnet. Après le 8 mai 1945, Pierre part avec sa compagnie pour l’Allemagne. En novembre, elle est dissoute : il est ensuite démobilisé à Bordeaux le 13 décembre.
Après la guerre, Pierre fonde une famille, avec quatre enfants, et tient une épicerie au cœur du village. Travailleur infatigable, son dévouement et sa générosité ont fait de lui un homme apprécié de tous. La mairesse, Line Lalaurie, lui a remis la médaille de la ville, avant de partager un magnifique gâteau.
(1) Étaient présents la mairesse, Line Lalaurie; Yves Mondet, directeur de l’établissement ; Fabienne Poublanc, adjointe de direction ; amis, résidents et familles.
