” LL’ambiance est énorme. Je n’ai jamais vu autant de monde depuis 2012 et le titre de champion de Montpellier de football. » Sur une place de la Comédie bondée, à Montpellier, Jean-Philippe savoure ce moment privilégié. Venu avec sa femme et ses deux enfants de Maurin (Hérault), l’homme est tout sourire. Casquette tricolore vissée sur la tête et bâtons gonflables à la main, la famille est venue soutenir les porteurs de la flamme olympique dans les rues de la capitale héraultaise, lundi 13 mai. « Nous aimons les Jeux Olympiques. On ne verra plus ce genre d’événement à Montpellier, alors on en profite »poursuit Jean-Philippe.
Quelques minutes auparavant, Cécile avait tenté tant bien que mal de trouver une place avenue Foch afin de photographier les porteurs. La Montpelliéraine était déjà de la fête à Marseille lorsque la flamme est arrivée le 8 mai. « C’est dans ces moments-là que tout le monde peut se réunir pour célébrer, elle observe. Même si je ne suis pas très sportif, c’est l’occasion. Pour tous les âges, c’est un événement inclusif qui reflète les valeurs du sport. » En effet, de cette ferveur populaire, on retient les cris, les chants, la joie au passage de la flamme. Certains avouent cependant s’être retrouvés sur le passage un peu par hasard. « Nous n’avions pas vraiment prévu de venir voir la flamme mais comme nous étions dans les parages, nous nous sommes approchés. Au final, c’est plutôt sympa, surtout quand on se dit qu’on ne va le voir qu’une fois., avancent Honoré et Olympe, venus avec leur grand-oncle Jean-François, qui espère voir l’athlète Kevin Mayer, l’un des porteurs de Montpellier. Le point culminant des festivités est atteint en fin de journée, sur la place de l’Europe, lorsque les porteurs arrivent sur le site et enflamment la vasque du relais.
Au coin d’une rue, une classe du collège Montpellier Jeu-de-Mail est venue assister au cours. «Nous avons travaillé autour des Jeux Olympiques et des valeurs du sport, explique Marion Buisson-Levicq, professeur d’éducation physique – et également ancienne athlète à Pékin en 2008. Au début, c’était un peu vague pour eux, mais aujourd’hui, ils prennent conscience de ces Jeux. »
En ce jour de fête sportive, il n’y a pas que Montpellier qui s’embrase. Dans la matinée, les festivités ont commencé à Sète. Après une ascension du Mont Saint-Clair, la flamme a traversé l’étang de Thau, pour relier Balaruc-les-Bains à Sète, avant que les porteurs ne se dirigent vers l’île singulière. La flamme s’est ensuite envolée vers Juvignac, commune de la métropole de Montpellier, qui a bénéficié de cette ferveur populaire. Car, peu importe le lieu, même cohérence : des rues pleines de monde, augurant de bonnes choses pour les Jeux Olympiques, qui débuteront dans deux mois. L’attente est déjà de mise pour certains. J’ai hâte que les Jeux commencent, j’ai hâte, surtout pour le basket, l’équipe américaine me fait rêver”, confie Jean-Philippe. LD
