immense émotion après le décès d’une fillette de 10 ans

immense émotion après le décès d’une fillette de 10 ans
immense émotion après le décès d’une fillette de 10 ans

La nouvelle était redoutée depuis le mercredi 6 juin, à 10 heures, lorsque la petite Margo a été prise en charge par les pompiers dans un état dit « d’extrême urgence ». Une expression rarement utilisée pour suggérer les terribles conséquences de cet accident qui a vu un octogénaire percuter un groupe de douze enfants et deux accompagnateurs à vélo avenue de Coligny à La Rochelle. La fillette de 10 ans a été la plus gravement touchée. Héliportée à l’hôpital de Tours, elle a été déclarée en état de mort cérébrale, puis est décédée le lendemain par les autorités. Cette annonce porte en elle toute la douleur d’un quartier, d’une école, d’un centre de loisirs, d’une ville entière.

Dévié de sa trajectoire

Sur les lieux de l’accident, mercredi matin, l’émotion était vive parmi les forces de l’ordre, les secours et les élus dépêchés sur ce qui a été annoncé comme un “carnage”. Un groupe de douze enfants percutés par une voiture conduite par une femme de 83 ans, sur cette avenue du centre-ville limitée à 30 km/h, dépourvue de piste cyclable mais non identifiée comme accidentogène.

Pour une raison encore indéterminée, l’octogénaire a dévié de sa trajectoire et est entré en collision avec les écoliers et leurs dirigeants qui avançaient dans la direction opposée. Ils allaient à une course d’orientation au Parc Franck-Delmas. Le préposé qui ouvrait la marche eut le réflexe de s’écarter. Il s’en sort indemne. Derrière lui, la petite Margo ne put éviter le choc. Selon nos informations, le conducteur roulait à « vitesse normale » et n’était en aucun cas distrait par un téléphone ou un quelconque objet. Une étude des caméras de vidéosurveillance montre qu’elle a continué son chemin, sans freiner. Elle a été rattrapée par un témoin qui l’a aidée à s’arrêter et à se retourner. L’automobiliste était prosterné.

Trois cellules d’écoute

Dès mercredi, une unité psychologique a été ouverte dans la salle municipale d’Emile-Combes pour accueillir les familles des enfants victimes mais aussi les élus, les policiers municipaux, les agents d’entretien chargés de ramasser les débris… Autrement dit, tous ceux qui ont dû se confronter à une scène qualifiée d’apocalyptique. Les accompagnants du centre périscolaire ont pu être pris en charge, en état de choc.

A l’école Bernard-Palissy où sont scolarisés dix enfants sur douze concernés, un dispositif exceptionnel de soutien psychologique a été mis en place, et dans une moindre mesure dans les écoles de Fénelon et de La Genette. Le maire de La Rochelle, le directeur académique, le recteur et le secrétaire général de la préfecture étaient présents à la rentrée jeudi matin. La nouvelle de l’accident n’avait pas encore été annoncée la veille aux enfants inscrits à la crèche. « Il y a eu plusieurs fois », décrit Madhi Tamene, directrice académique de Charente-Maritime. D’abord un moment d’échange avec les équipes. Des cellules d’écoute ont été activées dans les trois écoles. A Palissy, elle est coordonnée par un médecin scolaire avec des infirmières et des psychologues. De nombreux adultes, parents, personnels, enseignants, ont besoin d’être écoutés. Il y a beaucoup d’émotion. La parole doit être exprimée. »

L’annonce de l’accident a été faite selon un protocole. « Le professeur a suivi son cours en présence d’un professionnel de santé, poursuit le directeur académique. Nous accueillons d’abord les enfants en groupe, puis ils peuvent avoir un moment d’écoute en fonction de la réaction de chacun. » L’école s’est bien déroulée. « Il faut que le cours continue. La routine permet à l’enfant de se sentir en sécurité. »

Un enfant toujours dans un état grave

Les messages de soutien se sont multipliés hier après le décès de la petite fille. Le maire Jean-François Fountaine s’est dit « effondré et consterné ». Un lieu de recueillement a été ouvert dans une chapelle de l’église du Sacré-Cœur à La Genette. Les élus communautaires réunis en conseil ont observé une minute de silence jeudi soir.

Jeudi après-midi, une fillette de 10 ans était toujours hospitalisée en état d’urgence absolue à Poitiers, comme un enfant de 11 ans mais dont l’état s’était amélioré à La Rochelle. Une fillette de 9 ans a été transférée à Poitiers en relative urgence pour observation. Un autre du même âge, opéré à La Rochelle dans la matinée, est dans un état stable. Les deux derniers enfants blessés sont sortis de l’hôpital mercredi soir.

L’enquête ouverte pour blessures involontaires a été étendue à la qualification d’homicide involontaire. Hospitalisé, le chauffeur n’était toujours pas entendu. Une autopsie de la jeune victime a été ordonnée. Elle devrait être réalisée ce vendredi 7 juin.

 
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