200 jeunes comme tremplin vers une formation ou un emploi

200 jeunes comme tremplin vers une formation ou un emploi
200 jeunes comme tremplin vers une formation ou un emploi

« Ce n’est pas comme un stage, c’est plus professionnel »

Pour Jean-Sébastien Talvy, en charge du développement et de l’innovation au sein du Crij, « l’événement a été une vraie réussite. Il a rassemblé un grand nombre de jeunes engagés, traduisant leur motivation à contribuer activement au développement du territoire et la solidarité sur leur lieu d’affectation. » Parmi ces jeunes venus nombreux, certains n’en reviennent toujours pas : « Je ne savais pas que ça pouvait être un vrai métier, alors j’ai trouvé un travail après, ce n’est pas comme un stage, c’est plus professionnel. »

Le succès exponentiel des services civiques en

Des jeunes engagés dans un service civique, aux côtés de la police, pour
établissements scolaires sécurisés de la commune de Mamoudzou (image d’archive)

A l’origine, le but du service civique était de répondre à un engagement citoyen adressé aux jeunes de 16 à 25 ans, pour une durée de six à douze mois, en mettant l’accent sur de nombreuses valeurs et thématiques, comme le vivre ensemble, la solidarité, l’accès. à l’éducation, à la protection de l’environnement. Le succès de ce dispositif s’est rapidement répandu de manière tentaculaire. En 2023, plus de 148 500 jeunes s’engageront dans le service civique sur l’ensemble du territoire national. Peu à peu, cette mission est devenue une opportunité considérable pour enrichir son curriculum vitae (CV) et se démarquer lors d’une recherche d’emploi.

Un « vrai plus » pour décrocher un emploi

Au collège de M’Gombani, des dizaines de jeunes engagés se sont rassemblés tout au long de la journée pour partager leurs expériences, leurs ressentis et leurs projets, après leur engagement dans les différentes structures d’accueil de l’île. Les recruteurs sont unanimes. Tous assurent que cette expérience représente un vrai « plus » pour intégrer une formation mais surtout pour obtenir un emploi : « Si vous prenez un jeune qui n’a aucune expérience et un jeune qui a intégré un service civique, vous savez qu’il a les bases pour s’inscrire dans une mission plus longue. » L’événement a également permis aux jeunes d’imaginer les futures perspectives professionnelles, offertes par ce dispositif, en échangeant avec des professionnels de l’île.

À Mayotte, les offres d’emploi peuvent parfois être limitées

Le CRIJ espère ainsi fidéliser la jeunesse mahoraise insérée dans des missions sur le territoire, pour lutter contre le chômage des jeunes et leur départ vers d’autres pays.

A Mayotte, ce système prend tout son sens. « Il contribue à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes dans un contexte où les opportunités peuvent parfois être limitées », décrit Jean-Sébastien Talvy. Alors que le territoire connaît régulièrement des crises successives, complexes et souvent imbriquées, les missions de service civique peuvent inciter les jeunes à s’engager pour leur territoire en menant des actions porteuses de sens, comme la gestion de l’eau, la gestion des déchets, l’accès à l’éducation, la prévention des maladies, la lutte contre la pauvreté. , accès au logement, etc. « Service civique marque pour eux un tremplin vers l’emploi ou la formation, en leur offrant une première expérience professionnelle, une montée en compétences et une meilleure connaissance du tissu socio-économique local. »

619,83 € d’indemnisation

Mieux que rien mais rarement assez. Pendant toute la durée d’un contrat de service civique, l’État verse 496,93 € et 114,85 € sont financés par l’organisme d’accueil. L’indemnité peut être majorée de 114,95 € net si la situation sociale ou financière du salarié répond à certaines conditions. Certains jeunes estiment que cette indemnisation est insuffisante pour payer un loyer, dans un département où les tarifs appliqués pour la location d’un logement sont exorbitants. D’autres considèrent que cette compensation est déjà importante : « C’est déjà ça, plus tard je serai riche », rapporte Maeva*, qui a effectué un service civique à la Croix-Rouge.

* Le prénom a été modifié.

 
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